Les faits remontent au 30 décembre 2021. La Guadeloupe est alors en pleine crise sociale. Depuis un mois et demi, des barrages routiers sont érigés tous les jours à différents points stratégiques de la Guadeloupe et des manifestations contre l’obligation vaccinale se tiennent un peu partout.
Ce jour-là, le collectif des organisations en lutte a donné rendez-vous à ses militants et soutiens devant le palais de la mutualité à Pointe-à-Pître. Le cortège défile ensuite devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pître avant de rejoindre le rond de Petit-Pérou aux Abymes.
C’est là, en début d’après-midi que le face à face entre manifestants et forces de l’ordre dégénère. Selon les gendarmes, s’ils ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants c’est en réaction à leurs jets de pierre.
De leur côté, les manifestants eux assurent qu’ils défilaient de manière pacifique mais ils ne se sont pas arrêtés. Sur certaines images, ils forcent le passage toujours au niveau du rond-point de Petit-Pérou et c’est à ce moment-là qu’Elie Domota est arrêté et menotté.
Cette arrestation est une provocation, pour le syndicat UGTG. Le syndicaliste et membre du collectif des organisations en lutte est placé en garde à vue au commissariat de Pointe-à-Pître. Il y sera entendu pendant 4h.
Elie Domota ressortira libre en début de soirée mais avec une convocation pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT, sans incapacité totale de travail ». Il doit également s’expliquer sur son refus de se soumette aux prélèvements obligatoires lors de sa garde vue.