Les artistes de Guadeloupe affichent désormais près de 11 mois d'inactivité au compteur en raison de la crise sanitaire. Le secteur est en péril. C'est le constat dressé ce 6 février 2021, par UniArt Sendika Awtis Gwadoup, avec à la clé quelques propositions.
Pas de scène, pas de spectacles, pas de concerts et encore moins d'expositions, la crise sanitaire a mis le monde de la culture à genoux. En Guadeloupe, le virus révélé les faiblesses structurelles du secteur et les artistes ont compris l'urgence de s'abriter derrière un syndicat apte à faire émerger leurs problématiques auprès des institutions. Ce sera d'ailleurs le rôle du tout jeune syndicat UniArt Sendika Awtis Gwadloup, comme l'explique Loïc Emboulé.
Création de pare-feux
Le syndicat aura la mission d'apporter des solutions rapides aux quelques 1000 employés du spectacle identifiés par l'INSEE en Guadeloupe. Pour ce faire, il propose quelques leviers qu'ils pourront actionner pour mieux structurer et défendre leur activité parmi lesquels,
- Un fonds de solidarité COVID-19. UniArt veut sortir les salariés du secteur de la précarité par cette aide qui est censée rattraper l'absence de rémunération depuis mars 2020.
- Fonds de garantie retraite. Il est destiné aux salariés qui n'ont pas rempli le nombre d'annuités nécessaires à l'ouverture des droits à la retraite, mais aussi à l'accompagnement des artistes pour la révision de leurs droits.
- Création d'une plateforme d'information. Mettre l'information et le droit à la disposition des artistes notamment pour une meilleure compréhension du statut d'intermittent du spectacle.
Les aides qui ont été débloquées par le ministère de la Culture ne prennent que les intermittents qui ont rempli leurs quotas d'horaires. Or, avec la crise sanitaire, peu de professionnels remplissent cette condition. C'est pour eux, principalement que le syndicat désire l'activation du fonds d'aide.
Jean-Marc Ferdinand interrogé par Claudia Ledézert.