Sur des images, on peut voir les membres du conseil au palais présidentiel, salués par une fanfare. Ils doivent ensuite assister dans la matinée à une cérémonie officielle d'installation.
L'événement s'est tenu au bureau du Premier ministre, connu sous le nom de Villa d'Accueil, dans le quartier Musseau (est de Port-au-Prince), selon une invitation destinée à la presse du bureau.
Avec l'installation du nouveau conseil composé de neuf membres, Haïti fait un pas de plus en vue de combler le vide en matière de leadership.
Sans président ni parlement, Haïti n'a connu aucune élection depuis 2016.
Depuis fin février, les gangs, dont la violence ravageait déjà des pans entiers du territoire, ont lancé une série d'attaques dans la capitale et exigé la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Très contesté, Ariel Henry, nommé quelques jours avant l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, avait accepté de démissionner le 11 mars dernier et d'être remplacé par le conseil, qui est composé de sept membres votants choisis parmi l'ensemble du spectre politique haïtien et de deux observateurs sans droit de vote.
La veille de l'installation des nouvelles autorités, le Premier ministre contesté, depuis Los Angeles aux Etats-Unis, a officialisé son départ dans un courrier.
Dans l'attente du nouveau Premier ministre nommé par le Conseil présidentiel de transition, c'est le ministre des Finances et de l'Economie, Michel Patrick Boisvert, qui occupe la fonction, selon les médias haïtiens.
Il reste à savoir si ce conseil sera en mesure de parvenir à un consensus sur la nomination d'un Premier ministre et d'un gouvernement intérimaires.
Le conseil a en outre été chargé de préparer Haïti à l'élection d'un nouveau président d'ici février 2026. Sans président ni Parlement, Haïti n'a connu aucun scrutin depuis 2016.
La réaction des gangs face au nouveau conseil est également scrutée, après qu'ils ont exprimé leur colère à la suite de leur exclusion des pourparlers de transition.