La commission d'enquête parlementaire passe au crible la situation de l'eau en Guadeloupe. Le 15 juin 2021, pour l'avant-dernier jour des auditions, les députés ont encore effectué des visites sur le terrain, en basse-terre et notamment à Belle-Eau Cadeau, appelé aussi le réservoir de la Guadeloupe
C’est ici au cœur du massif de Belle-Eau Cadeau que tout commence. Voici l’un des six points de captage. Une eau de source cristalline mais une eau très fortement polluée par le chlordécone.
Mardi 15 juin, la commission d’enquête parlementaire a découvert la plus importante unité de production d’eau potable en Guadeloupe. 24 000 m2 d’eau sont ici traités chaque jour à grand renfort de charbon actif. Un produit qu’il faut changer chaque année. Un produit très onéreux, surtout quand on n’a pas d’argent.
Ferdy Louisy, président du Siaeag
Cette année, la facture a pu être réglée grâce à une subvention du Conseil départemental. De fait, l’argent manque aujourd’hui partout. L’usine est vieillissante et souffre d’un manque de moyens tant matériels qu’humains.
Marcel Bulgare, responsable d’exploitation Belle-Eau Cadeau / la Digue
Et les échanges avec les parlementaires vont ainsi durer près d’une heure, le temps nécessaire pour aborder ouvertement toutes les problématiques, jusqu’à celle de la sécurité.
Olivier Serva, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire
A défaut d’apporter des solutions rapides et efficace, les travaux de la commission d’enquête parlementaire auront au moins eu le mérite de montrer la réalité d’un système complètement défaillant et par moment proche de l’agonie.