Le sujet est récurrent, à chaque rentrée scolaire. Une question se pose, dans le rang des nouveaux enseignants guadeloupéens : pourquoi plusieurs d'entre eux sont mutés et affectés dans des académies de l’Hexagone, alors que des postes sont à pourvoir dans l’archipel ?
Le député de Guadeloupe Elie Califer se saisit de ce dossier, en interpellant la rectrice, "afin de l’alerter sur la situation des nouveaux professeurs titulaires ayant été formés" localement.
L’élu se dit "préoccupé". Il demande à Christine Gangloff-Ziegler les données statistiques des dix dernières années, "pour évaluer l'ampleur et les conséquences des affectations sur notre territoire, ainsi que des informations sur les recours déposés et ceux ayant obtenu gain de cause".
Par cette démarche, Elie Califer dit vouloir "éclairer la situation actuelle" et "envisager des actions adaptées aux besoins des enseignants désireux de rester en Guadeloupe".
Chacune de ces affectations entraîne des fractures familiales qui ne peuvent être ignorées et qui impactent leur épanouissement professionnel.
Elie Califer, député de la 4ème circonscription de la Guadeloupe
Partir, pour beaucoup de ces néo-titulaires mutés, équivaut à laisser leurs proches derrière eux et à affronter l’éloignement familial, à s’installer en terrain inconnu, ou encore à faire face à des dépenses importantes, notamment pour s’installer.
Les syndicats de l’éducation nationale dénoncent régulièrement des "éloignements injustifiés".
À LIRE AUSSI :