Esclavage : quand des Guadeloupéens et des Haïtiens bâtissaient les grandes routes de Corse au 19ème siècle

Une page méconnue de l’histoire de France et des Antilles. La déportation en Corse d’un millier de Guadeloupéens et d’Haïtiens au 19ème siècle, sur décision de Napoléon.

C’est une page méconnue de l’histoire de France, celle de la déportation en Corse, à l’initiative de Napoléon, de plus d’un millier de Guadeloupéens et d’Haïtiens au début du 19ème siècle.

En 1802, Napoléon veut rétablir l'esclavage aux Antilles. C'est dans ce contexte qu'il fait ainsi déporter près de 1200 guadeloupéens et haïtiens en Corse. Principalement des hommes mais aussi des femmes et quelques enfants.

L'objectif : détruire les forces favorables à l'abolition de l'esclavage. Mais dans le lot de déportés se trouvent aussi des militaires noirs et métis qui combattaient aux côtés des Français.

Ils travailleront notamment à la construction des routes dans les hauteurs de l’île et dans la ville d’Ajaccio. Aujourd’hui, il n’existe plus aucune trace de leur passage, si ce n’est dans les archives civiles et militaires conservées en Corse.

Tessa Grauman est allée sur les traces de ces esclaves oubliés.

Des déportés antillais en Corse