Entre l’utilisation apparemment compliquée liée au conditionnement des doses et la nécessaire planification des rendez-vous des patients, la vaccination chez les médecins libéraux n’est pas sans poser problème pour sa mise en œuvre :
Une heure, c’est le temps estimé par certains praticiens pour inoculer la dose du précieux vaccin aux quelques 10 patients volontaires listés et qui devront impérativement prendre rendez-vous. Car le conditionnement du vaccin astrazeneca, celui pressenti pour cette campagne, comporte 10 doses. Aussi pas question d’en perdre une.
Et c’est la l’une des premières contraintes pour le praticien : s’organiser et programmer un jour précis pour recevoir les volontaires éligibles. A cela s’ajoute un entretien d’un quart d’heure voire plus, si ce n’est pas un patient habituel. La responsabilité de vacciner ou non reste pleine et entière pour le médecin.
Autre contrainte, celle de la conservation. Le cabinet doit être en mesure de conserver les précieuses doses pour une durée de 24 à 48 heures dans un congélateur prévu à cet effet.
Enfin, une fois le geste accompli, une autre problématique surgit : celle de la sécurité du patient; car, qui dit vaccination, dit aussi risque allergique et il faut pouvoir apporter une réponse voire même une possible réanimation dans les cas les plus graves, dans le quart d’heure, ce qui est le temps de pause post vaccin accordé au patient après son injection.
Tous ces éléments organisationnels et logistiques sont précisés par les quelques médecins qui ont bien voulu décrire leur organisation sous couvert d’anonymat. Car il semble qu’en cette période tendue, il ne serait pas « de bon ton » de parler en même temps que les autorités sanitaires a fortiori d’exprimer leur opposition à vacciner pour certains.
Manifestement les vaccins sont apparemment là, pas en doses suffisantes mais une montée en puissance est possible. Le mono dose aurait été beaucoup plus efficient à utiliser, selon certains praticiens, mais le coût de production pour les labos a, pour l’instant, eu raison sur le côté pratique.
Alors qu’elle n’a toujours pas commencé, le moins que l’on puisse dire c’est que cette vaccination en cabinet divise les médecins.