C'est la galère pour les étudiants antillais qui ont choisi de poursuivre leur cursus au Canada: certains ne parviennent pas à rallier leur université. Les autorités canadiennes regarde d'un mauvais oeil la venue de ressortissants d'un territoire classé rouge du fait de la circulation de la Covid-19
•
L'obligation de montrer patte blanche
Depuis son passage en zone rouge, la Guadeloupe est dans le collimateur de l’immigration canadienne.Les étudiants, qui ont embrassé un cursus universitaire au Québec, notamment, peuvent en témoigner. Depuis deux semaines, chaque samedi, c’est un peu le même scénario qui se joue dans le hall de l’aéroport "Guadeloupe - Pole Caraïbes".
Au-delà des vérifications désormais d’usages, avant tout embarquement, prise de température y compris, les comptoirs d’Air Canada sont aussi le théâtre d’âpres négociations.
D’un côté, les étudiants guadeloupéens qui tentent de rallier le Québec et leur université d’attache.
De l’autre, l’immigration Canadienne ; sur place, ici, c’est un agent de liaison, en charge du passage, qui assure l’intermédiaire avec l’administration Canadienne. Suzanne Franco (c'est son nom) répond à Sébastien Gilles et Rodrigue Lami :
Et pourtant...
Marvin, en 3ème année de Sciences Politique, à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), a déjà été refoulé, une première fois, la semaine dernière, pour des raisons obscures. La compagnie aurait surbooké une vingtaine de places. Oui mais voilà, si la semaine dernière Marvin était encore en règle, cette fois-ci on invoque, face à son insistance, une fin de non-recevoir administrative...Marvin, au micro de Sébastien Gilles et Rodrigue Lami :
Et, effectivement, sur le site de l’immigration canadienne, figure bien, au chapitre « Etudiants qui font des Etudes au Québec », cette extension :
Axel HERMITE est dans la même situation. On lui oppose le même motif de refus, alors que les textes semblent bien leur donner raison. La mère d’Axel ne comprend pas et commence, logiquement, à perdre patience. Dominique ROLIAUT est, elle aussi interrogée par Sébastien Gilles et Rodrigue Lami :
Sur la petite dizaine d’étudiants qui s’est présentée, aujourd’hui, trois n’ont pas pu embarquer.
Un agent de l’aéroport s’est engagé à collecter les documents manquants, cette semaine, pour leur faciliter la tâche, samedi prochain.
Inquiétudes même dans le rang de ceux qui sont bel et bien au Canada
Sur place, au Canada, la solidarité s’organise entre étudiants, comme en témoigne Khalil Chaar, étudiant guadeloupéen depuis 4 ans, dans le pays et président de l'association des étudiants caribéens à Montréal. Il fait part de ses inquiétudes et s'interroge sur la suite des parcours des étudiants (interview Martinique La 1ère) :Khalil Chaar
Des difficultés, dans les deux sens
A notez, par ailleurs, que trois passagers Guadeloupéens du vol Montréal / Pointe-à-Pitre de ce samedi 05 septembre 2020 ont présenté des tests PCR périmés, de plus de 72 heures.Ils ont écopé d’une amende de 135 euros et d’une mise à l’isolement, en attendant un nouveau test.