Les plus anciens se rappelleront les vignettes Panini, ces images de footballeurs échangées dans les cours de récréation. Aujourd’hui, on s’échange des cartes Pokémon. Mais attention,détenir une collection de cartes Pokémon peut entrainer une exclusion définitive.
C’est ce qui arrivé le 10 juin à Benjamin Schmitt. Cet élève de 4ème au collège de Grand Bourg à Marie-Galante avait apporté la collection de son petit frère, histoire sans doute d’épater ses condisciples. Mal lui en a pris. Le personnel de la vie scolaire a voulu lui confisquer les précieuses cartes.
Benjamin a alors refusé, arguant que ces dernières appartenaient à son frère, Romain, élève de 6 ème dans le même établissement et épileptique de surcroit et que donc, si ce dernier apprenait la confiscation, il risquait de déclencher une crise. Le ton est monté, la conseillère principale d’éducation puis le principal du collège sont intervenus. Mais rien à faire, le gamin n’a pas lâché ses cartes.
L’incident s’est terminé devant le conseil de discipline. Le 22 juin, ce dernier a prononcé l’exclusion définitive de Benjamin au motif « de menaces verbales vis-à-vis des représentants de l’institution, de non-respect de l’application des gestes barrières dans le cadre du protocole sanitaire COVID19 et de la mise en danger de la vie d’autrui et de lui-même »
Une sanction inique et totalement disproportionnée pour Maitre François Blangy. L’avocat de la famille rappelle que le jeune Benjamin est un bon élève qui passe en 3ème. L’avocat a saisi Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education Nationale et a introduit un recours devant la commission académique du Rectorat.
Un recours qui a été examiné ce jeudi après-midi à Dothémare aux Abymes. La décision finale appartient à la rectrice. Elle devrait se prononcer dès le début de la prochaine année scolaire. Pour les parents de Benjamin Schmitt l'entretien a été trèspositif
Damien Schmitt, père de Benjamin
Contactée par notre rédaction, la Rectrice n'a pas souhaité réagir sur cette affaire.