Dans son atelier de fabrication, situé à Pointe-à-Pitre, Alexandre Nabajoth, artiste joaillier de 32 ans, s'exécute avec minutie, à l'aide de sa binoculaire. Il confectionne la mise en pierre d'une chevalière en respectant un plan précis de pavage ; il orne la bague de 173 petits diamants.
Les pierres vont s'encastrer dans ces trous et les copeaux de métal que je vais laisser autour, vont me servir à fixer ces pierres.
Alexandre Nabajoth, artiste joaillier
L'orfèvre guadeloupéen sublime les bijoux avec des pierres précieuses. Un art subtil qui consiste à juxtaposer de petites pierres précieuses afin d'obtenir une surface plane, brillante d'éclat.
La taille, la qualité de la pierre et la complexité du pavage sont les éléments qui détermineront le prix du bijou. Et le jeune homme a sa petite préférence : le diamant.
C'est une pierre blanche qui a un bel éclat (...) les Antillais vont plutôt préférer des pierres de teinte orangée ou rouge qui vont plus facilement s'allier avec l'or et la couleur jaune.
Alexandre Nabajoth, artiste joaillier
Apporter sa pierre à l'édifice
Le jeune homme fait ses classes à la haute école de joaillerie, rue du Louvre à Paris. Il obtient un CAP bijouterie mention complémentaire joaillerie ainsi qu'un CAP en option sertissage. Ensuite, il travaille quelques années dans des ateliers de fabrication de bijoux, place Vendôme.
En 2019, le jeune homme décide de revenir au pays pour apporter sa pierre à l'édifice. Car c'est bien, en Guadeloupe, qu'il a découvert le travail du bijou, au côté de son père, qui a lui-même tout appris de son père.
Il était tout le temps chez moi dans l'atelier (...) Il a toujours aimé dessiner, il a toujours aimé tout ce qui est manuel et il m'a dit : c'est ce que je vais faire.
Bruno Nabajoth, père d'Alexandre, artisan bijoutier depuis 43 ans
Sur les réseaux sociaux, le joaillier expose ses nombreuses créations.
Il personnalise à l'envi les bijoux en fonction de la préférence de ses clients, locaux ou internationaux.
REPORTAGE/
Rédacteur et reporteur d'images : Mickaël Bastide
Commentaire : Alexandre Houda