À l'aéroport de Grand Case, Shanika Valmond prend tous les matins son poste, là où très peu de femmes sont présentes : la tour de contrôle. Shanika a su faire sa place dans un milieu habituellement peuplé d'hommes. Garant de la sécurité et de la fluidité du trafic aérien, les contrôleurs aériens guident les pilotes du décollage jusqu'à l'atterrissage de leur avion. Un métier à haute responsabilité, sans droit à l'erreur.
Je suis la première femme qui a travaillé à la tour. Au début, c'était presque un métier que pour les hommes.
Shanika Valmond
Tous les matins, c'est la même rengaine : observation des plans de vol, préparation des strips (bande de progression de vol) avec les informations nécessaires, allumage des lumières de piste. Et la sécurité est le maître-mot.
Les services techniques et les pompiers font les vérifications de pistes aller-retour pour savoir s'il n'y a rien eu pendant la nuit et les jeux de balisage.
Shanika Valmond
La présence de Shanika dans le secteur aérien n'est pas le fruit du hasard mais plutôt d'un projet de longue date. Après l'obtention de son baccalauréat, elle s'engage dans l'armée de l'air et depuis la passion de l'aéronautique ne l'a jamais quitté.
J'étais agent d'opération à Paris, ensuite j'ai fait une formation d'agent d'opération dans le civil à Montpellier.
Shanika Valmond
La jeune originaire du quartier d'Orléans rentre au pays même si la tour de contrôle ne recrute pas. Qu'importe, elle enchaîne les jobs autour de l'aéroport avant d'atterrir enfin à tour de contrôle de Grand-Case.