La géothermie va rapporter à la commune de Bouillante

En service depuis 1986, la centrale géothermique de Bouillante produit aujourd’hui 15 Mégawatt. Une énergie renouvelable, disponible en permanence et désormais extrêmement rentable. L’entreprise détenue depuis juillet 2016 par le groupe américain Ormat a réalisé un bénéfice après impôts de 6,4 millions d’euros en 2017.
Or curieusement, cette activité échappe, depuis sa création, au payement de toutes taxes et redevances locales. Cette situation dénoncée depuis 1995 par Thierry Abelli, à l’époque simple conseiller municipal de Bouillante , est désormais caduque.
Mais pour en arriver là, il a fallu un long, très long combat parlementaire qui a débuté en 2 000 avec  Philippe Chaulet. Voté par l’Assemblée Nationale, son texte est refusé par le Sénat. 17 ans plus tard, retournement de situation, cette fois c’est le Sénat qui valide une proposition de loi présenté par Victorin Lurel, à l’époque député de la  4ème circonscription. Mais le texte, mal rédigé, ne fera l’objet d’aucun décret d’application.  Finalement, le 18 décembre dernier, Dominique Théophile, sénateur de la république en marche, fait voter un nouveau texte : l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau ou Ifer
L’Ifer est désormais inscrite dans le Code générale des Impôts. Elle devrait rapporter dès la première année 180 000 euros à a commune de Bouillante et 120 000 euros au Conseil Régional, selon une règle de  répartition 60/40. Et, selon Thierry Abelli, ce n’est qu’un début.
De quoi peut-être susciter quelques envies de la part des autres communes du Sud Basse susceptibles, elles aussi, d’accueillir une centrale géothermique.