La famille en tête, c'est un cortège d'une quarantaine de personnes qui a arpenté les rues de Goyave, ce samedi 27 janvier, pour une marche silencieuse. En hommage à Rony Cély, homme de 39 ans, tué par un gendarme. Le trentaine était atteint de schizophrénie. En pleine crise, il s'était attaqué à plusieurs personnes.
Trois semaines après le drame, les proches de Rony Cély s'interrogent encore sur l'intervention des militaires. Ils se sont portés partie civile, dans le dossier, afin d'obtenir justice pour leur frère.
Lors des prises de parole, l'une des sœurs du jeune homme a déclaré qu'il était victime d'une "bavure" et de "violences policières". Un sentiment partagé par les amis et membres d'associations à leurs côtés. Pour Yanise Cély, une autre sœur de Rony, tout n'a pas été dit sur cette affaire. Elle ne mâche pas ses mots. Il s'agit pour elle d'une "faute grave" du gendarme.
Dès le début, les deux procureurs ont menti sur notre famille. Ils ont sali notre famille. Ils n'ont pas dit la vérité à la population. Donc, nous attendons la vérité. Qu'elle soit dite et que justice soit faite. [...] Mon frère a pris 6 balles et il ne méritait pas les 6 balles.
Yanise Cély, soeur de Rony Cély
La famille est en quête de réponse... Quelles sont les circonstances exactes de ce drame ? Quelles actions ont précédé les tirs mortels ? Des questions qui attendent des réponses. Dans son combat, la famille de Rony Cély compte sur le soutien du "Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam" qui envisage également de se constituer partie civile.
Venu représenter le collectif, René Beauchamp estime que le visionnage seul de la caméra du gendarme impliqué ne peut lever toutes les zones d'ombre.
Le cortège s'est ensuite dirigé vers le site où Rony Cély a perdu la vie.