Canne à sucre : le temps de la replantation en Guadeloupe, entre crainte et espoir

Jean-Charles Losy, agriculteur dans la canne depuis près de 40 ans
Alors que la campagne sucrière s'est terminée il y a un peu plus d'un mois, certains planteurs ont déjà entamé leurs opérations de replantation dans le but d'obtenir une canne parfaitement mature à la prochaine récolte. Après une saison 2024 qualifiée de catastrophique par beaucoup de membres de cette filière, certains gardent tout de même espoir comme Jean-Charles Losy, agriculteur en nord Grande-Terre.

Comme chaque matin, Jean-Charles Losy se rend sur l’une de ses parcelles située à Anse-Bertrand en nord Grande-Terre afin de contrôler la bonne croissance de ses plans de canne à sucre. Celle-ci, d’une superficie de 3 hectares et demi lui donne un peu de fil à retordre car une partie de sa surface est rapidement gorgée d’eau.

Le temps de la replantation pour la canne en Guadeloupe

Avec des cannes qui devraient arriver à maturité dans 8 mois, il espère bien être épargné par les imprévus et ne pas revivre les mêmes expériences que lors des dernières campagnes sucrières. La dernière, la campagne 2024, a été particulièrement catastrophique mais il avait anticipé et avvait été obligé de revoir son organisation.

Jean-Charles Losy, agriculteur et planteur de canne ©Alexandre Houda et Rémi Defrance - Guadeloupe la 1ère
 

Pour dégager des revenus, Jean-Charles s’est mis à cultiver des ignames, pastèques ou encore des cocos. Fort de 80 hectares de terres répartis sur trois communes Anse-Bertrand, Port-Louis et Petit-Canal, il sait que les importants volumes qu’il peut dégager peuvent lui permettre de respecter ses échéances contrairement à beaucoup d’autres planteurs.

Il garde cependant l’espoir de voir cette filière canne, dans laquelle son père travaillait déjà, prospérer dans le futur.

Jean-Charles Losy, agriculteur et planteur de canne ©Alexandre Houda et Rémi Defrance - Guadeloupe la 1ère
 

En espérant donc que la prochaine campagne sucrière soit moins agitée que la précédente, au risque de voir toute une filière, chère à beaucoup d’agriculteurs, s’effondrer.