Comme chaque matin, Jean-Charles Losy se rend sur l’une de ses parcelles située à Anse-Bertrand en nord Grande-Terre afin de contrôler la bonne croissance de ses plans de canne à sucre. Celle-ci, d’une superficie de 3 hectares et demi lui donne un peu de fil à retordre car une partie de sa surface est rapidement gorgée d’eau.
Avec des cannes qui devraient arriver à maturité dans 8 mois, il espère bien être épargné par les imprévus et ne pas revivre les mêmes expériences que lors des dernières campagnes sucrières. La dernière, la campagne 2024, a été particulièrement catastrophique mais il avait anticipé et avvait été obligé de revoir son organisation.
Pour dégager des revenus, Jean-Charles s’est mis à cultiver des ignames, pastèques ou encore des cocos. Fort de 80 hectares de terres répartis sur trois communes Anse-Bertrand, Port-Louis et Petit-Canal, il sait que les importants volumes qu’il peut dégager peuvent lui permettre de respecter ses échéances contrairement à beaucoup d’autres planteurs.
Il garde cependant l’espoir de voir cette filière canne, dans laquelle son père travaillait déjà, prospérer dans le futur.
En espérant donc que la prochaine campagne sucrière soit moins agitée que la précédente, au risque de voir toute une filière, chère à beaucoup d’agriculteurs, s’effondrer.