C'est une annonce qui a fait la une de l'actualité, à la Jamaïque. Le pays a connu une baisse significative du nombre de gangs actifs. Les services de renseignements de la police estimant qu'il y en aurait désormais moins de 100 en activité sur le territoire.
Cela représente une baisse substantielle par rapport aux 350 gangs signalés en 2016.
"Je suis heureux d'annoncer que les services de renseignements de la police estiment désormais que moins de 100 gangs sont actifs en Jamaïque depuis le début de l'année, contre un pic de 350 en 2016", a déclaré le Premier ministre Andrew Holness lors des débats sur le budget 2025-2026 à la Chambre des représentants jeudi (20 mars).
"Beaucoup (de gangs) ont été démantelés ou sont en sommeil - ils font profil bas - car ils savent qu'ils sont traqués sans relâche par les forces de sécurité", a-t-il ajouté.
La déclaration du Premier ministre intervient quelques mois près que le commissaire adjoint en charge de la criminalité et de la sécurité, Fitz Bailey, ait déclaré que les "pires gangsters" de l'île avaient été enfermés dans les prisons ou les centres de détention du pays.
"Jamais dans l'histoire de la Jamaïque, nous n'avons vu autant de membres de gangs en prison. Tous les principaux gangsters de ce pays sont en prison, derrière les barreaux", a déclaré Bailey.
S'exprimant lors d'une table ronde lors de la 10e Conférence biennale de la diaspora à Montego Bay, St James, en juin 2024, il a ensuite cité des statistiques montrant qu'en 2018, les meurtres liés aux gangs représentaient 80 % de tous les meurtres en Jamaïque.
"Ce chiffre a été réduit à 63 %, ce qui signifie que la stratégie que nous avons adoptée en tant qu'organisme chargé de l'application de la loi fonctionne", a déclaré le policier l'année dernière.
Pourtant, en novembre dernier, le pays a enregistré 44 homicides en une semaine, portant à 1 039 le nombre de meurtres à la fin de ce mois.
La Jamaïque a l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde parmi les pays disposant de statistiques fiables, avec un taux de 53,3 pour 100 000 habitants.