Eric Koury est actuellement poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé. Le 18 mars dernier, le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a requis contre lui deux ans de prison dont un an ferme avec sursis probatoire, 100 000 euros d'amende, l'interdiction de gérer pendant 3 ans une activité professionnelle dans le domaine aérien. Le jugement a été mis en délibéré au 20 mai prochain
L’ancien dirigeant aurait été évincé des instances dirigeantes de Corsair mais reste paradoxalement lié à l’entreprise. C’est un article paru vendredi dernier (21 mars) dans Tour Mag, média spécialisé dans le domaine touristique qui le révèle.
Si le nom d’Éric Koury a disparu de la liste de souscripteurs de la compagnie Corsair, son entourage via une société nommée LC3 est lui, bien présent.
L’article précise qu’en réalité LC3 est gérée par la belle-mère de l’ancien dirigeant, et que la société aurait fait une donation des parts aux deux filles de la gérante et à Stephanie Koury, la femme de l’homme d’affaires incriminé.
Un subterfuge qui, de fait, permet à Eric Koury, sans être directement associé à Corsair, de ne jamais être bien loin via son entourage proche.
Selon cet article, après la défection de la République du Congo, la prise de participation directe de deux autres partenaires financiers, Laurent Abitbol et Abbas Jaber a permis de "gérer discrètement le départ de cet invité embarrassant".
Mais pour autant, le risque de voir Eric Koury, gérer une compagnie aérienne n’est pas exclu, toujours selon cet article de Tour Mag.
En effet, dans le projet de reprise de la Cafom par une nouvelle société Caribfly, même si son nom ne figure pas dans les statuts, il reste associé aux deux actionnaires que sont André Saada et Jean Cohen, tous trois anciens partenaires du groupe Caire.
Et l’article de conclure, en précisant qu’au final même si Caribfly n’a pas encore démarré son activité, le très controversé ex-dirigeant d’Air Antilles n'est jamais très loin du secteur aérien.
Du moins jusqu’au verdict du tribunal correctionnel dans son affaire d’escroquerie et de travail dissimulé prévu le 20 mai prochain.