Sept courses, dont une attelée, étaient au programme de la dernière journée de la saison hippique 2022, à l’hippodrome Saint-Jacques d’Anse-Bertrand, dimanche 4 septembre.
Public, officiels et compétiteurs ont pleinement profité de ce moment, dans une ambiance familiale, sachant que la reprise des activités est reportée sine die.
Le temps des travaux de rénovation du site devrait être mis à profit pour former des professionnels du secteur. Ceux-ci font défaut localement, malgré la demande croissante.
Belle journée de fin de saison, avant fermeture pour travaux
Pour la fin de saison, dimanche dernier, la tribune était pleine de passionnés, d’amateurs et même de novices, venus assister à ce spectacle particulier. Ceux qui se sont prêté au jeu ont parié, ont parfois gagné, ou pas. Quoiqu’il en soit, l’ambiance, sur place, est restée conviviale et joviale, tout au long de l’après-midi, débutée à 13h00.
Même les plus jeunes y ont trouvé leur compte, grâce à des activités spécifiquement prévues pour eux.
A l’issue de la journée, les jockeys (des Guadeloupéens mais aussi des professionnels venus de l’Hexagone et de la Caraïbe) ont tenu à saluer le public, pour le remercier d’être présent, au fil des rendez-vous proposés sur place.
A 17h30, les lieux se sont vidés.
Habituellement, la saison se poursuit jusqu’au mois d’octobre. Mais, exceptionnellement, le calendrier a été contracté, cette année, pour cause de travaux.
Bientôt des courses hippiques PMU ?
Désormais, il y a une incertitude quant à la date de reprises des activités, sur place.
En effet, moyennant 32 millions d’euros, la Région Guadeloupe a entrepris un vaste chantier de rénovation des lieux. Il est notamment question du redéploiement de l’infrastructure, pour le confort des usagers certes, mais surtout pour répondre aux normes en vigueur pour l’organisation de courses hippiques du Pari mutuel urbain (PMU).
C’est donc une montée en catégorie que les acteurs de l’association « Société des courses Karukera » visent.
Depuis 12 ans, les courses organisées à l’hippodrome Saint-Jacques sont officielles et gérées au niveau national par les deux maisons mères, soit « France Galop » pour les courses au galop et « Le Trot » pour les courses attelées.
Là où il faut aller encore plus loin, il faut savoir que les courses sont financées en très grande partie par le Pari mutuel urbain, le PMU ; nos courses également. Et, avec ce nouvel outil que nous allons avoir, justement, nous avons déjà l’accord de la maison mère pour pouvoir organiser des courses PMU, ce qu’on appelle des courses prémium, qui seront en partie diffusées sur la chaîne nationale Equidia.
André Jacoby-Koaly, président de la Société des courses Karukera
De nouvelles tribunes et une nouvelle piste sont attendues mais, pour le moment, les travaux ont pris du retard. Il est actuellement question d’un an à attendre, voire un an ½ à deux ans.
Après livraison du chantier, les lieux attireront des personnes de toutes parts.
Nous aurons un super outil pour travailler. C’est sûr, ça va attirer du monde de l’extérieur, même si peut-être que les Guadeloupéens ne s’en rendent pas compte. Avec cet outil-là, il faudra développer la formation, etc.
André Jacoby-Koaly, président de la Société des courses Karukera
Qui dit développement, dit postes à pouvoir
Le temps du chantier est propice au développement de l’activité, notamment à la montée en qualification de professionnels.
Le fait est que le secteur est pourvoyeur d’emplois. Sauf que peu de candidats se font connaître.
Nous avons lancé, depuis quelques temps, un programme de formations, avec l’AFASEC, école spécialisée pour le personnel des écuries de course. Il y a quelques Guadeloupéens qui sont partis à l’école, qui travaillent notamment dans l’Hexagone. Mais nous espérons encore développer, même peut-être sur place, pour qu’il y ait beaucoup plus de jeunes qui puissent s’intéresser aux chevaux, s’intéresser aux courses et utiliser cet outil pour lequel nous nous battons depuis des années.
André Jacoby-Koaly, président de la Société des courses Karukera
Parmi les métiers en souffrance, citons ceux de jockeys, de lads (employés chargés de garder et soigner les chevaux de courses), de dentistes équins, d’ostéopathes, ou encore de palefreniers. Cette liste est non exhaustive.
La Guadeloupe ne compte que deux maréchaux-ferrants, formés il y a plusieurs décennies et toujours en activité. Ils sont régulièrement appelés à intervenir en Martinique, en Guyane, mais aussi dans les pays de la Caraïbe ; preuve que la demande existe.
Les formations correspondantes ne sont pas proposées localement ; ce qui tend à changer.
Actuellement, il y a un centre équestre, dans le Nord Grande-Terre, qui va lancer la formation de maréchal-ferrant. C’est très bien pour l’avenir.
André Jacoby-Koaly, président de la Société des courses Karukera
Et ceux qui s’intéressent aux cursus correspondants ont la possibilité de bénéficier d’aides, comme habituellement, sur condition de ressources, auprès des organismes compétents. La "Société des courses Karukera" peut aiguiller les demandeurs.