Coup dur porté à un réseau de trafic de stupéfiants : 8 jeunes incarcérés

Descente de police dans le quartier de Grand Baie, le 12 mars 2021

8 jeunes gens ont été interpellés, entendus, puis mis en examen pour trafic de stupéfiants et blanchiment, en Guadeloupe, entre vendredi 12 et mardi 16 mars. Tous ont été incarcérés. C'est dans le cadre de cette activité illicite qu'un règlement de comptes aurait eu lieu, le 6 mars, à Grand Baie.

On en sait désormais davantage sur la vaste opération de police judiciaire, menée en Guadeloupe, le vendredi 12 mars 2021, par l'OFAST Caraïbes (office anti-stupéfiant) et la Direction zonale de la police judiciaire Antilles-Guyane, sous l'égide de la JIRS de Fort-de-France (juridictions interrégionales spécialisées), qui a accepté de communiquer.

Cette opération a été déclenchée dans le cadre d'une enquête, menée sous la direction d’un magistrat instructeur de la JIRS, portant sur un trafic international de stupéfiants, entre la Dominique et la Guadeloupe ; l’une des personnes ciblées avait été blessée, au cours d’une fusillade, survenue le week-end précédent, dans le quartier de Grand Baie, au Gosier. C'est d'ailleurs lors de cet évènement violent que l'artiste, connu sous le nom de La Mafia, avait été tué.

Vendredi dernier, huit personnes ont ainsi été interpellées, dont 5 dans le quartier de Grand Baie/Gosier : il s’agit de sept hommes et d'une femme, tous plutôt jeunes, le plus âgé ayant 37 ans et le plus jeune, 23 ans. Certains étaient déjà connus des services de police et de la justice.

Il est reproché à ces différentes personnes d’avoir occupé divers rôles, dans le cadre de ce trafic de stupéfiants présumé. L’un apparait comme la tête de pont, en Guadeloupe, de ce commerce de cocaïne, notamment. Un autre homme est identifié comme le pilote présumé des navires, servant au transport de la marchandise et des fonds. Les 6 autres auraient eu un rôle plus logistique : participation au transport de la marchandise, sur mer comme sur terre, pour l’essentiel.

Les huit individus qui, pour la plupart, ont contesté les faits, au cours de leur garde à vue, ont été présentés à un magistrat instructeur de la JIRS de Fort-de-France, les 15 et 16 mars 2021. Ils ont tous été mis en examen pour trafic de stupéfiants et blanchiment, puis ont été incarcérés.

Cette opération a également permis de procéder à des saisies patrimoniales. Ont notament été découverts :

  • deux navires de type saintoise, dont un équipé de deux moteurs de 175 chevaux et l’autre de deux moteurs de 200 chevaux ;
  • 9 véhicules, dont certains sont de coûteuses grosses cylindrées ;
  • près de 10.000 euros en liquide, 18.000 euros sur différents comptes bancaires, ainsi qu’une compteuse à billets ;
  • des bijoux et autres articles de luxe ;
  • De nombreuses munitions.

60 fonctionnaires de police ont été mobilisés : principalement de la police judiciaire (dont l’OFAST), mais également du GIR (Groupe interministériel de recherches), avec le soutien du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), ainsi que de fonctionnaires de la sécurité publique et de la direction régionale des douanes.

Le procureur de la République de la JIRS de Fort-de-France se félicite de la réactivité des enquêteurs, dans ce dossier, afin de permettre à cette affaire de progresser rapidement et de porter un coup dur à ce réseau présumé de trafic de stupéfiants, organisé au sein d’un quartier sensible de l’agglomération de Pointe-à-Pitre, lequel a été le théâtre, au cours des derniers mois, de plusieurs évènements violents, dont un homicide, le 5 mars dernier.