Liliane Montout est une Gosiérienne du cru. Si elle s’installe dans le siège de maire aujourd’hui, c’est presqu’un destin écrit qui l’y a conduit. Petite, elle vivait à une centaine de mètre de l'hôtel de ville de la commune, dans la maison familiale où sa mère vit encore et où sa sœur à ouvert son salon de coiffure. Mais dans son enfance, elle a longtemps eu vue sur la mairie puisque sa mère tenait un lolo situé juste en face.
Mais à l’époque, Liliane était bien loin de la politique. Après ses études dans l’Hexagone, elle entre au ministère des transports où elle travaille pendant plusieurs années avant de rejoindre Saint Martin, l’île d’origine de son mari. Elle ne quitte pas pour autant son administration d’attache puisqu’elle rejoint la DEAL.
De retour en Guadeloupe, elle compte poursuivresa mission à la DEAL jusqu’à son départ à la retraite.
Mais entre temps, c’est un autre monde qui fait appel à elle, celui de la politique. Certes, ayant grandi avec la famille Dupont, elle aurait pu tout naturellement se joindre à lui en politique. Pourtant, c’est un autre de leurs amis communs, Jean-Claude Christophe, qui fait appel à elle pour former une liste aux municipales. Elle y est cependant sans conviction.
L’effet Roberte Méri
C’est cependant une voix qui l’incitera a vraiment s’engager en politique, celle de Roberte Méri. Cette femme politique du Gosier, passionnée par sa commune mais aussi par une certaine manière de faire de la politique, l’incite à la rejoindre sur une liste aux municipales.
Ce combat, Liliane Montout met tout en œuvre pour le mener. Lors des dernières élections municipales, elle passe un accord avec Cédric Cornet pour la conquête de la mairie. Elle sera d’ailleurs sa 1ère adjointe.
C’est aussi la raison pour laquelle elle n’accepte pas d’être écartée par certains qui ne respectent pas en cela l’accord pré-électoral et veulent imposer le 2nd adjoint plutôt qu’elle. Un manque de loyauté et surtout, selon elle, une attaque contre les femmes.
Les femmes guadeloupéennes doivent s’investir en politique. Et c’est très difficile. Je vois aujourd’hui quelle polémique s’installe parce que j’ai insisté, j’ai voulu faire reconnaître mon envie. Et, je dois le dire, Cédric Cornet et moi-même, nous avons créé une alliance politique, une alliance écrite. Et donc ma légitimité pour le poste de maire, est tout à fait normale.
Liliane Montout, maire du Gosier
Cette première bataille menée et gagnée, Liliane Montout a bien conscience que les deux années à venir ne seront pas de tout repos et que les peaux de bananes ne manqueront pas sur sa route. Mais elle affirme, haut et fort, sa volonté politique pour le Gosier.
Loyale jusqu’au bout et en toute circonstance, elle occupe encore son bureau de 1ère adjointe, par respect pour le maire décédé. Après les funérailles, elle endossera toute la dimension de sa nouvelle fonction et sera prête à conduire les affaires de la commune, avec tous ceux qui partageront ses valeurs et ses ambitions pour le Gosier.