Le Guadeloupéen Rayan Lamarre, nouveau visage de Louis Vuitton

Rayan Lamarre, mannequin international.
Mannequin, "ce n’est pas que porter des vêtements, marcher et faire le beau gosse", affirme Rayan Lamarre. Découvert par une agence à 16 ans, le jeune Guadeloupéen baigne dans un monde qui lui apporte beaucoup. Professionnel très demandé par les maisons de luxe parisiennes, il a lancé sa propre marque cette année. Il alterne donc entre défilés, shootings et travail de création et de promotion de ses propres modèles. Nous avons rencontré le Moulien, hyperactif, visionnaire et passionné d’un milieu auquel il ne se prédestinait pas, au départ.

C’est le hasard qui a conduit le Guadeloupéen Rayan Lamarre, âgé de 22 ans, à devenir l’un des nouveaux visages de la marque de luxe française Louis Vuitton. Le jeune homme a été repéré à 16 ans, par une agence de mannequinat ; c’était en 2018, pendant la Coupe du monde, alors qu’il était simplement dans la rue en train de célébrer la victoire des Bleus. Lui, il voulait devenir vétérinaire.

Depuis, le Moulien défile sur les podiums ; les grands noms de la mode se l’arrachent : Dior, Off-White et Jacquemus, Balmain, Elie Saab, Givenchy et Jean-Paul Gauthier font partie des maisons qui font appel à lui pour sublimer leurs marques. Sa stature, son visage longiligne, son regard perçant et sa mine boudeuse séduisent les créateurs.

(...) C’est une fierté, d’autant plus que je suis Guadeloupéen. Je sais que c’est très dur d’accéder à ce milieu-là. C’est pour ça que je veux vraiment faire honneur à la Guadeloupe et vraiment bien représenter mon île. J’ai grandi en Guadeloupe ! J’ai grandi ici, au Moule et non, il n’y avait rien en rapport avec la mode, du tout.

Rayan Lamarre, mannequin international.

Photos du book de Rayan Lamarre.

Lorsqu’il ne porte pas de tenues issues de la haute couture, Rayan Lamarre crée lui-même des modèles. Avec trois de ses amis, en janvier dernier, il a lancé la marque Bunnies (@Bu2niz) de casquettes, débardeurs, tee-shirts et accessoires ; le mannequin semble avoir pris goût à cette autre facette du monde dans lequel il évolue depuis 6 ans.

J’ai appris à aimer la mode. C’est-à-dire que plus tu baignes dans un truc, t’as des habitudes, tu commences à avoir les mêmes visions que les designers, t’as envie d’entreprendre aussi, t’as envie d’avoir ton style à toi, t’as envie d’avoir tes choses à toi. Et c’est ça qui m’a permis de voir plus loin, d’avoir de nouveaux horizons.

Rayan Lamarre, mannequin international.

Casquettes de la marque Bunnies (@Bu2niz), lancée en janvier 2024 par le mannequin guadeloupéen Rayan Lamarre et des associés.

Avant de se faire une place confortable, Rayan a dû enchaîner les petits boulots ; il a subi des périodes de creux. Pour autant, il est resté confiant et s’est montré débrouillard.
Durant son parcours, il a pu compter sur les conseils d’une amie qui, à 25 ans, baigne aussi dans le milieu de la mode.

J’l’ai connu, il était novice. Les jobs qu’on a, ça varie : ça peut être une grosse marque et, le lendemain, ça peut être une petite. Donc, en fait, on voit vraiment les variations. A l’époque, on était étudiants aussi. C’était fun et, en même temps, ça procure beaucoup d’émotion de voir qu’on grandit en même temps !

Ellie-Merveille Nkounkous, styliste

Ellie-Merveille Nkounkous, styliste

Dans un avenir proche, le modèle espère, à son tour, faire découvrir les nouveaux visages de l’archipel, en devenant chasseur de têtes.
Conscient de sa chance, il refuse donc de rester bloqué dans une case. En regardant autour de lui, au fil de ses expériences, Rayan s’est ouvert à autrui, il a vu des opportunités et il entend bien les saisir.

  • Rayan Lamarre nous a reçus au Moule, pour une interview :

Rayan Lamarre, mannequin international. ©Emilie Noël (stagiaire) et Ronhy Malety - Guadeloupe La 1ère