Petit-Canal : des associations mobilisées contre le projet d’implantation d’éoliennes

Freddy Nomède-Martyr, président d’ADREFANOR et Hubert Quiaba, président du LDCM
La justice devra trancher, lundi prochain, en appel, sur le dossier lié à l’implantation d’éoliennes, au lieu-dit Dadoud, à Petit-Canal. Les agriculteurs installés sur les terres concernées par ce projet n’entendent pas se laisser déloger. Ils l’ont dit, lors d’une conférence de presse, ce mardi.

Le collectif de défense mobile (LCDM), l’Association de défense et pour la régularisation du foncer agricole du Nord Grande-Terre (ADREFANOR) et les agriculteurs de Petit-Canal ont organisé une conférence de presse, ce mardi 29 novembre 2022, dans un restaurant de Lauricisque, à Pointe-à-Pitre, "afin de mettre en évidence les dérives et usurpations foncières, à Dadoud, Petit-Canal".

Conférence de presse : contre l'implantation d'éoliennes à Dadoud/Petit-Canal.

Tous s’opposent au projet d’implantation d’éolienne, dans cette section, par une société dont Total est l’actionnaire principal.
Le fait est que, selon les associations mobilisées, les parcelles concernées sont occupées par des exploitants, "depuis plus de 70 ans" ; des agriculteurs qui, donc, seraient expulsés, au profit des installations prévues.

Aujourd’hui, nous disons non ! Nous sommes fatigués de voir l’alimentation arriver par bateau, sur le port ! Nous sommes fatigués de voir que les agriculteurs sont toujours considérés comme la dernière roue du carrosse !

Hubert Quiaba, porte-parole du LDCM (Le collectif de défense mobile)

Les exploitants concernés ont reçu des assignations leur imposant de libérer les lieux.

LDCM et ADREFANOR tentent de défendre leurs droits devant la justice. Après un échec en première instance, en avril 2022, ils iront en appel le 5 décembre prochain, avec un dossier plus étoffé. Pour eux, les terrains loués par le Conseil départemental, ne sont pas tous la propriété de la collectivité.

Sur les 75 hectares de terres, dont le Conseil départemental affirme être propriétaire, on constate qu’il y a un réel problème.

Hubert Quiaba, porte-parole du LDCM

Hubert Quiaba, porte-parole du LDCM (Le collectif de défense mobile) ©Daniel Quérin - Guadeloupe La 1ère

Les associations se sont entourées d’avocats spécialistes des affaires foncières, pour faire opposition aux porteurs de projet, point par point.