Insécurité: vers la multiplications des caméras de surveillance dans les villes en Guadeloupe

Le centre opérationnel de surveillance de Baie-Mahault. Quartier général des caméras de surveillance dans la ville.
La réunion de coproduction de sécurité doit se tenir ce lundi après-midi à la préfecture de la Guadeloupe. Le préfet, Jacques Billant, a invité tous les élus guadeloupéens a discuter de l'insécurité. Plusieurs élus, dont le président de Région, Ary Chalus, proposent des caméras de surveillance.
Pour cette enquête, nous avons rencontré le président de la C.A.R.L. La communauté d'agglomération de la Riviéra du Levant, l'EPCI qui regroupe les communes du Gosier, de Sainte-Anne, de Saint-François et de l'île de la Désirade. Elle a décidé de doter les 4 communes de caméras de vidéo-protection.

Insécurité: vers la multiplication des caméras de surveillance dans les villes guadeloupéennes



La communauté ne fait pas les choses dans la précipitation. Il y a eu plus de 600 questionnaires pour une enquête sur le terrain et par téléphone. Il faut prendre l'avis des habitants de la communauté. C'est essentiel selon Jean-Pierre Dupont, le président de la C.A.R.L.

Insécurité: vers la multiplication des caméras de surveillance dans les villes guadeloupéennes



Mais quelle est l'efficacité réelle de ce dispositif? La ville de Baie-Mahault dispose de son propre réseau de caméras, depuis de nombreuses années déjà. Elle a été l'une des premières a les mettre en place pour faire baisser la délinquance, notamment dans le centre-bourg. L'efficacité est là, selon José Falla, le directeur de la police municipale de Baie-Mahault.

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Baie-Mahault, ce sont 45 policiers municipaux répartis dans deux groupes, une brigade de prévention, à la rencontre des jeunes, mais aussi une brigade d'intervention, pour "la répression". Mais l'efficacité c'est aussi et surtout grâce à une collaboration accrue de cette police municipale et de la gendarmerie nationale.

Le centre de supervision Urbaine de Baie-Mahault le centre opérationnel des caméras de surveillance.

En Guadeloupe, une dizaine de communes est déjà équipée en dispositif de vidéos surveillance urbain. Autre démonstyration de l'efficité du procédé selon la préfecture. L'Etat n'hésite pas à mettre la main à la poche pour aider financièrement les communes qui souhaite s'en doter. Une aide qui peut aller jusqu'à 50% du montant des caméras. Désormais c'est la collectivité régionale qui souhaite aider, là aussi financièrement, les communes. 
Mais pour Jean-Pierre Dupont, le maire du Gosier et président de la communauté d'agglomération de la Riviéra du Levant, les caméras ne sont que des maillon d'une chaîne. il faut surtout réussir l'insertion des jeunes, proposer des emplois, réduire le chômage et améliorer la cohésion sociale.