Après de profonds échanges à la résidence départementale au Gosier entre Ferdy Louisy, le président du SMGEAG, Xavier Lefort, le préfet de Guadeloupe, Marie-Luce Penchard, représentante du Conseil régional et Guy Losbar, président du département, la grève reprend de plus belle au sein du SMGEAG.
Pourtant au départ, tout semblait bien parti. Au terme de quasiment 5 heures de discussions, un relevé de décisions a été rédigé et signé par les gouvernants. Il prévoit l’ouverture d’un cycle de discussions jusqu’au 30 juin prochain, sur tous les sujets sociaux concernant l’organisme. Et sur la question de la mutuelle dont disposent les agents, le document prend acte de la demande des organisations syndicales, à savoir une prise en charge à 60% par l’employeur. Demande qui doit faire l’objet d’une analyse financière, et de discussions jusqu’à vendredi prochain, avec le président du SMGEAG.
Les syndicats qui semblaient avoir trouvé au départ un accord avec la gouvernance, dont l'objectif principal était de débloquer le conflit social, ont finalement refusé de signer le protocole de fin de conflit au motif qu'ils souhaitaient que les jours de grève leur soient payés.
Une réquisition rejetée en bloc par Ferdy Louisy qu'il estime "illogique".
Ferdy Louisy, président du SMGEAG
Les organisations syndicales s'estiment, elles, dans leur bon droit et accusent la direction de n'avoir pas assez pris au sérieux leurs revendications.
Maïté M'Toumo, secrétaire générale de l'UGTG
Pour Guy Losbar, les parties prenantes s'étaient mises d'accord pour rétablir la confiance des Guadeloupéens, déjà affaiblie envers les organisations en charge de l'eau, mais ces négociations se sont soldées par un échec.
Guy Losbar, président du département
Un point que partage Xavier Lefort avec le président du département. Pour lui, cette crise est également "une perte de facturation, de recouvrement et de recettes".
Xavier Lefort, préfet de Guadeloupe
La grève ne semble pas prête d'être terminée et ses conséquences sur les robinets des Guadeloupéens aussi.