Le Premier ministre, Jean Castex, a "condamné avec la plus extrême fermeté" les violences qui ont éclaté depuis le week-end dernier en Guadeloupe, sur fond de contestation de l'obligation vaccinale et de crise sociale, et a appelé "au calme".
"L'exigence de fermeté doit aussi s'accompagner d'un dialogue nécessaire pour entendre et comprendre nos concitoyens qui s'interrogent de bonne foi", a poursuivi le chef du gouvernement. Il a annoncé la création d'une "instance de dialogue" afin de "convaincre et d'accompagner individuellement, humainement" les professionnels concernés par l'obligation vaccinale, à l'issue d'une réunion avec les élus de l'île.
Mais les mots du Premier ministre seront-ils suffisants pour calmer la situation ? Pour le député Max Mathiasin, qui s’est exprimé au nom de ses collègues élus et parlementaires, "personne ne s’y attendait".
Autre réaction, celle d'Ary Chalus. Le président de Région a assisté à la rencontre depuis la Guadeloupe en visioconférence... Il ne s'estime pas entièrement satisfait par ces annonces et souhaite désormais trouver des solutions au niveau local avec les syndicats, secteur par secteur.
Et dans un communiqué de presse, le secrétaire général de la CGTG et membre du collectif en lutte contre le pass sanitaire et l'obligation vacciale, Jean-Marie Nomertin, déclare que les propos tenus par Emmanuel Macron, juste avant la réunion, sont une déclaration de guerre et non d’apaisement. Selon la Confédération générale du travail de la Guadeloupe, c’est une insulte, envers les travailleurs et la population.
Quant aux élus qui ont participé à cette rencontre, avec le Premier ministre, Jean-Marie Nomertin insiste sur le fait qu’ils sont "disqualifiés" pour discuter, car "ils ne se sont jamais préoccupés du sort des travailleurs".
En l'état actuel des choses, donc, il est difficile d'entrevoir une issue à l'actuel conflit qui sévit en Guadeloupe.