Grève générale illimitée : deux pompiers blessés et deux arrestations

Des échauffourées ont opposé, lundi 15 novembre, des pompiers grévistes et des gendarmes. Le parquet de Pointe-à-Pitre a fait savoir que deux personnes avaient été placées en garde à vue.

Deux pompiers ont été blessés et deux personnes interpellées, lundi 15 novembre, durant la première journée d’une grève générale illimitée contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire.

Des échauffourées ont opposé pompiers grévistes et gendarmes : ces derniers ont chargé et les pompiers ont tenté de les freiner en manipulant une lance à eau. "Deux pompiers ont été blessés" au cours de cet affrontement, a précisé Jocelyn Zou, représentant syndical Force ouvrière (FO) du corps de métier.

D’autres incidents entre grévistes et forces de l’ordre ont donné lieu à deux mises en garde à vue pour "des faits de menaces réitérées sur agent de la force publique", a fait savoir le parquet de Pointe-à-Pitre.

Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), syndicat très influent de l’île, a qualifié ces arrestations de "provocation". Dans un communiqué, elle a dénoncé "une atteinte grave à une liberté fondamentale qu’est le droit de faire grève" et elle a appelé "tous les adhérents et militants à renforcer les piquets de grève".

"Ça va monter crescendo"

A l’appel de l’organisation syndicale, des salariés de plusieurs établissements du secteur médico-social se sont mis en grève, a précisé l’UGTG dans un second communiqué, de même que des salariés de nombreux hôtels alors que la saison touristique est en cours.

Tout au long de la journée, des barrages plus ou moins éphémères ont été dressés. "Ça va monter crescendo", a affirmé Jocelyn Zou à l’AFP. "Nous sommes entre 70 % et 75 % de non-vaccinés. Sauf que, pour assurer le service minimum, nous sommes réquisitionnés par des assignations. On ne comprend pas pourquoi, là, ne pas être vacciné ne pose pas de problème", a-t-il ironisé.

Plusieurs stations-service ont été fermées par des manifestants ; de nombreux automobilistes se sont précipités sur celles restées ouvertes, de peur que la grève n’ait un impact sur l’approvisionnement en carburant.

L’appel à la grève générale illimitée a été lancé par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes de Guadeloupe pour protester contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19.