La nouvelle a fait l'effet d'une onde de choc dans le pays. Evelyne Sincère, jeune étudiante de 21 ans, kidnappée, le 29 octobre dernier a été tuée. Son corps sans vie a été retrouvé sur un amas de détritus, le 1er novembre. Sa famille n'avait pu réunir la rançon demandée par les ravisseurs.
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Choc, indignation, tristesse et colère habitent de nombreux Haïtiens, depuis un peu plus de 24 heures... Depuis l'annonce de la découverte du corps d'Evelyne Sincère, kidnappée le 29 octobre. En contact avec les ravisseurs, sa famille peinait à réunir les 100 000 dollars de rançon exigés.
L'étudiante de 21 ans a été tuée. Sa dépouille abandonnée sur un amas de détritus. C'est tout le pays qui demande justice...
Partiellement dévêtue, la dépouille de l'étudiante présentait de nombreuses marques de coups, a indiqué le juge de paix suppléant de Delmas, Jean Flaury Raymond. "Elle a été battue à mort", a t-il confié au journal Le Nouvelliste. Elle aurait également, selon les premières constatations, été violée.
Inconsolable, sa soeur aînée, s'est exprimée par le biais des médias et des réseaux sociaux. Les ravisseurs lui auraient dit qu'ils ne pouvaient attendre lundi 2 novembre, pour trouver une issue, prétextant un manque de place. Selon Enette Sincère, Evelyne aurait été saoulée par une connaissance avant de se retrouver entre les mains de ses meurtriers.
Presque aussitôt, le directeur général de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil, très critiqué, notamment sur les réseaux sociaux, pour sa conduite de l'affaire, a annoncé que plusieurs unités étaient mobilisées. Des policiers chargés de "traquer les criminels impliqués dans cet enlèvement suivi de l'assassinat de cette jeune fille". Il demande d'ailleurs à la population de coopérer.
L'étudiante de 21 ans a été tuée. Sa dépouille abandonnée sur un amas de détritus. C'est tout le pays qui demande justice...
Une rançon impossible à trouver
Pendant 3 jours, la famille de la jeune femme a remué ciel et terre afin de rassembler la somme réclamée par les ravisseurs d'Evelyne. Ils ont finalement pu trouver 15 000 dollars. Un montant accepté par les kidnappeurs, après négociation. Pourtant, dimanche 1er novembre, c'est par un nouveau coup de fil que les individus ont prévenu la famille du lieu où avait été laissé le corps d'Evelyne. Dans le quartier de Delmas 24.Partiellement dévêtue, la dépouille de l'étudiante présentait de nombreuses marques de coups, a indiqué le juge de paix suppléant de Delmas, Jean Flaury Raymond. "Elle a été battue à mort", a t-il confié au journal Le Nouvelliste. Elle aurait également, selon les premières constatations, été violée.
Inconsolable, sa soeur aînée, s'est exprimée par le biais des médias et des réseaux sociaux. Les ravisseurs lui auraient dit qu'ils ne pouvaient attendre lundi 2 novembre, pour trouver une issue, prétextant un manque de place. Selon Enette Sincère, Evelyne aurait été saoulée par une connaissance avant de se retrouver entre les mains de ses meurtriers.
Choc national
Le président haïtien, Jovenel Moïse a lui aussi réagi à l'annonce de la nouvelle. Comme beaucoup, il demande justice pour la jeune femme.Le ministre de la Justice, Rockefeller Vincent a lui exigé des forces de police des arrestations rapides : "Je suis révolté devant l'assassinat de l'élève Evelyne Sincère. Cet acte criminel touche la Nation dans ses valeurs sacrées. J'exige du Parquet de Port-au-Prince et de la DCPJ des résultats concrets et rapides pour ce crime odieux et foncièrement révoltant", s'est-il exprimé sur Twitter.En tant que père de famille, je suis profondément choqué par l’enlèvement suivi de l’assassinat de la jeune écolière Evelyne Sincère. De telles atrocités sont inacceptables. Les autorités policières et judiciaires n’ont qu’un seul choix: mettre les bandits hors d’état de nuire.
— Président Jovenel Moïse (@moisejovenel) November 2, 2020
Presque aussitôt, le directeur général de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil, très critiqué, notamment sur les réseaux sociaux, pour sa conduite de l'affaire, a annoncé que plusieurs unités étaient mobilisées. Des policiers chargés de "traquer les criminels impliqués dans cet enlèvement suivi de l'assassinat de cette jeune fille". Il demande d'ailleurs à la population de coopérer.
Les enlèvements, le cauchemar des Haïtiens
Une population impuissante, face aux enlèvements qui se multiplient depuis quelques mois. Certains internautes n'hésitent d'ailleurs pas à le rappeler."Aujourd'hui, ce sont des enfants qui se font kidnapper, ce sont des personnes au volant de leur voiture qui se font kidnapper", rapportait en janvier dernier, Marie Rosy Auguste Ducena du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). En effet, la recrudescence des enlèvements dans la capitale haïtienne inquiète la population et les organisations de la société civile, qui accusent les autorités d'avoir affaibli la police au profit des bandes armées.Vladjimir Legagneur. Monferrier Dorval. Grégory Saint-Hilaire. Evelyne Sincère. Néhémie Joseph. Lencie Mirville. Des gens ordinaires de Bel Air, de La Saline, de Cité Soleil. Et bientôt d’autres noms. Bientôt moi ? Tout ça devient normal. Je n’ai jamais autant détesté #Haïti.
— Juno JEAN BAPTISTE (@junopappost) November 2, 2020