Harcèlement scolaire : Une journée pour libérer la parole

Une journée lancée par le gouvernement en 2015 et plusieurs années plus tard, le sujet reste d'actualité. Cette quatrième édition sera donc l'occasion de détecter les harcèlements, de libérer la parole, et surtout, de permettre aux victimes de trouver l'aide nécessaire
Quand elle décide de lancer cette journée de lutte contre le harcèlement scolaire, la ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem lui fixe un objectif qu'elle exprime ainsi le 5 novembre 2015 :

Lutter contre le harcèlement à l’École qui touche chaque année 700 000 de nos élèves. 700 000 enfants qui souffrent au quotidien de brimades, de moqueries, de mises à l’écart voire de violences physiques. Il me semblait indispensable d’interpeller l’ensemble de la société en créant une journée nationale de mobilisation, ce 5 novembre, pour dire Non au harcèlement.

Un leitmotiv repris par son successeur au ministère de l'Education Nationale. Jean-Michel Blanquer, souligne cette année encore que 

La lutte contre le harcèlement à l'école est un défi majeur car le harcèlement est la négation même de notre idéal d'école : une école de la confiance où l'on vient avec bonheur, où chacun respecte autrui, où l'on cultive en pratique les valeurs de la République. Tous les enfants doivent se rendre à l'école en confiance, confiance dans leurs camarades et en eux-mêmes. C'est le sens profond de ce que j'appelle l'école de la confiance.

Le cyberharcèlement à caractère sexiste et sexuel au cœur de la campagne 2018. Et de fait, selon les enquêtes menées par le ministère, 94 % des élèves estiment se sentir bien dans leur collège. Pour autant, les phénomènes de harcèlement, dont les effets sont souvent décuplés par les réseaux sociaux, dégradent le climat scolaire de certains de nos établissements. Le ministère mène un combat résolu contre toutes les formes de harcèlement, brimades, réflexions désobligeantes, dénigrement attaques, notamment sur les réseaux sociaux. Des fléaux qui ont des conséquences psychologiques, parfois dramatiques sur ces enfants. Un harcèlement qui peut être physique ou verbal.
©guadeloupe
Parmi les initiatives prises dans les établissements scolaires, celle du lycée Félix Proto à Providence aux Abymes a permis de nommer parmi les élèves des "ambassadeurs" contre le harcèlement scolaire.
©guadeloupe
 
©guadeloupe
Plusieurs manifestations sont organisées pour marquer cette journée. Les associations « Perle de vie » et « Canopé Académie Guadeloupe » organisent ce jeudi à 18h30 à la salle « Canopé Académie Guadeloupe » rue de la documentation à Petit Pérou aux Abymes, une conférence débat qui s’adresse aux professionnels et aux parents.

(*)
(**)Poursuivre la lutte contre le harcèlement :

* Selon l'enquête nationale du ministère parue en décembre 2017, le nombre de collégiens déclarant être victimes de plusieurs formes de harcèlement est en légère baisse : 5,6 % en 2017 contre 6,1 % en 2011.
 
* Selon l'enquête internationale HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), menée tous les quatre ans dans 42 pays auprès de collégiens, le harcèlement scolaire a diminué en France de 15 % au collège entre 2010 et 2014. La baisse atteint 33 % en sixième.
 
* Selon l'enquête Pisa de 2015, la France fait partie des pays qui ont le plus faible taux de harcèlement.



Un numéro vert a été mis en place pour les signalements: 3020

Un site à visiter
www.nonauharcelement.education.gouv.fr


(*) L'enquête de Sophie Vingadassalom et Ludovic Gaydu sera au coeur des éditions télé et radio de Guadeloupe La 1ère
(**) Le magazine radio de 13h recevra Stella Nicolas, présidente de l'association "Perle de Vie".  L'édition Télé de 19h30 recevra Lydia Lacemon, réfèrent académique à l'école