Hydroxychloroquine : 10% des patients traités au CHU de Guadeloupe ont eu des effets secondaires

Que faut-il penser de l'hydroxychloroquine ? Après de multiples revirements concernant les effets toxiques de ce médicament, l'OMS s'apprête à reprendre ses essais cliniques. Au service d'infectiologie du CHU de Guadeloupe, pendant la crise, une soixantaine de patients a bénéficié de ce traitement
Il y a plus d'une semaine, l'OMS alertait sur les effets toxiques de cette molécule. Une mise en garde qui a conduit la France à en interdire la prescription pour le traitement du Covid-19. Mais un nouveau changement de discours des auteurs de cette étude a semé le trouble. La toxicité de la molécule et son inefficacité n'ont pas pu être démontrées. L'OMS devrait donc reprendre ses essais cliniques. Au service des maladies infectieuses du CHU de Guadeloupe, dans le service du Professeur Pierre-Marie Roger, une soixantaine de patients ont été traités à l'hydroxychloroquine associé à l'azythromycine, pendant le pic de l'épidémie. 
 

Peu de passage en réanimation pour les patients traités

Alors que le dernier patient a quitté son service il y a deux mois, le Professeur essaie d'analyser en toute objectivité l'efficacité de ce traitement même si une base de 60 patients est peu représentative. Premier indicateur, le taux de présence du virus chez un patient, au bout d'une semaine de traitement. 

Un arrêt du traitement pour 7 patients

Autre résultat relevé par le Professeur Pierre-Marie Roger, moins d'effets secondaires qu'attendus. Les effets constatés ont eu des répercussions cardiaques. mais le traitemetn a du être arrêté pour sept patiens seulement, soit 10% des patients.
Conclusion, en terme virologique les effets ont été moins bénéfiques qu'espérés. En revanche, pour le Professeur, l'expérience de traitement très précoce mérite d'être considérée.