C'est un acte de violence comme il en arrive malheureusement trop souvent... Un jeune homme a été abattu, ce samedi 11 mai, devant sa résidence, à Carénage, à Pointe-à-Pitre.
Une famille effondrée
Dimitri Martot, 35 ans, devait se rendre au travail ce matin-là. C'est en quittant son domicile qu'il a été tué par balle.
Un crime "gratuit" crie sa famille qui réclame justice.
Ce matin, ses proches se sont rendus sur les lieux du meurtre. À l'endroit même où leur frère s'est effondré. Certains témoins ont affirmé avoir entendu quatre détonations, mais seule l'autopsie, pratiquée ce lundi matin, permettra d'en savoir plus.
En attendant, une famille pleure l'un des siens.
Pour ses 8 sœurs et ses 2 frères, Dimitri était un modèle. Le trentenaire est décrit comme un travailleur qui se démenait pour subvenir aux besoins de sa famille. Il s'inquiétait de l'insécurité et envisageait de quitter la Guadeloupe, pour éloigner ses enfants de la violence, confient ses sœurs.
Lui qui n'avait pu faire d'études, il cumulait un emploi et un job afin d'offrir cette opportunité à ses enfants. Le jeune homme, père de deux enfants, s'apprêtait d'ailleurs à l'être pour la troisième fois. Sa compagne est actuellement enceinte de 4 mois. Profondément choquée par le drame, elle n'a pu se joindre aux sœurs de Dimitri, rassemblées devant la résidence.
Une voisine s'approche. Elle aussi est sous le choc. Elle détaille ce qu'elle a pu voir, ce terrible matin.
Chloé se souvient de l'appel lui annonçant le décès de son frère, de la douleur. Si elle est également terrassée par la douleur, elle pense déjà à l'étape suivante, retrouver le ou les auteurs de ce crime, la justice. Elle souhaite que les coupables soient punis.
Cynthia Martot est encore sous le choc. Elle ne s'explique pas ce geste. Lassée de cette violence, elle lance un appel à déposer les armes.
L'enquête
L’autopsie de la victime a eu lieu ce matin. La garde à vue de deux suspects a été levée. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre. L’enquête a été confiée à la DIS (Division des Investigations Spécialisées, anciennement "Crim".
Le bar, Le Vice, s’est vu notifié ce matin par arrêté préfectoral une fermeture administrative pour une durée d’un mois. L’établissement faisait l’objet de nombreuses plaintes du voisinage.