Imbroglio autour de l'élection du président de la fédération départementale des chasseurs de Guadeloupe

Photo d'illustration - Chasseur
La fédération départementale des chasseurs de Guadeloupe doit désigner demain son nouveau conseil d’administration et donc son nouveau président. Deux listes sont en présence, deux listes qui avant même l’ouverture du scrutin s’affrontent indirectement sur le plan judiciaire. La liste « Chasser autrement » a, ce matin, assigné la fédération départementale en référé d’heure en heure devant le tribunal de Pointe-à-Pitre, l’accusant d’être juge et partie. En jeu: la validité de certaines procurations.

Chez les chasseurs, le principe électoral est simple. Chaque titulaire d'un permis de chasse dispose d'une voix. Il peut donc soit voter physiquement, soit donner procuration à un mandataire. Ce dernier est autorisé à détenir jusqu'à 27 pouvoirs, soit un centième du corps électoral. 

Pour rappel, la Guadeloupe et les Iles du Nord totalisent 2 798 chasseurs. 

Le président accusé d'être juge et partie

Or, les précédents scrutins l'ont démontré, celui qui a le plus de procurations l'emporte à chaque fois. Encore faut-il que les principes électoraux les plus élémentaires soient respectés. 

La liste "Chassez autrement" conduite par Louis Raphaël Morton soutient que la fédération départementale est juge et partie, puisqu'elle est, à la fois, l'autorité chargée de recevoir la recevabilité des procurations et que son président est également candidat à sa propre réélection. Il s'agit, en l'occurrence, de Georges Calixte, président depuis 22 ans et tête de liste pour "Une chasse durable". 

Or, selon les pièces du dossier consultées, ce dernier a validé 26 procurations adressées, de Saint-Martin, le 28 février, soit 10 jours après la date de limite des dépôts. Procurations qui lui sont favorables. 

Dans le même temps, il a récusé 11 procurations de son adversaire, au motif qu'il y avait une erreur sur la date de l'assemblée générale. 

Contacté, Georges Calixte n'a pas souhaité répondre.