C'est dans son jardin au Moule, qu'il récolte la matière première, le Bois d'Inde anisé. Marco Besne, directeur de l'entreprise "Nature et or" remplit trois cageots qu'il emmène directement au laboratoire.
Après le nettoyage des feuilles, le découpage, avec l'aide de Mellyana Baltyde (2e année de Master chimie des ressources naturelles tropicales) et Anicette Nicolson Zami (3e année de licence Sciences pour la santé, biochimie), deux étudiantes de l'Université des Antilles, en stage. Elles sont venues découvrir les techniques de fabrication des huiles essentielles tout en apprenant les bienfaits des plantes locales.
Les feuilles découpées sont ensuite placées dans une cuve pour la distillation qui va durer 3 heures. La température va alors atteindre les 100 degrés.
Si certaines méthodes de fabrication sont secrètes, il était important pour Marco Besne de transmettre son savoir-faire.
Toutes les étapes se font à la main, jusqu'au remplissage des flacons.
Les deux étudiantes sont attentives et appliquées. Ce stage est une formidable opportunité de passer de la théorie à la pratique. Mellyana a découvert avec étonnement comment utiliser des huiles essentielles pour produire des huiles végétales. Tandis que l'embouteillage ou l'étiquetage n'ont plus aucun secret pour Anicette.
Elles découvrent également la grande variété des plantes locales et leurs propriétés.
On a des plantes médicinales que les gens envient dans le monde entier comme "zeb a pik". On a également des plantes qui sont vraiment endémiques, que l'on va retrouver que chez nous. Je pense qu'en Guadeloupe, on a vraiment du potentiel.
Marco Besne, directeur de "Nature et Or"
Si la méthode est artisanale, la richesse de la matière première est infinie, dans l'archipel.