Impôt sur le revenu : le prélèvement à la source, reporté d'un an

Le premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé dans une interview ce mardi au journal le Parisien que l'application de cette réforme décidée sous François Hollande sera repoussée d'un an par rapport à ce qui était prévu.
Il a été repoussé finalement, le prélèvement à la source sera mis en œuvre le 1er janvier 2019 et non en 2018. Le premier ministre, Edouard Philippe a annoncé ce report d'un an de cette mesure phare, au cours d'un entretien accordé au journal le Parisien. Pour expliquer ce report d'un an, le Premier ministre précise que le dispositif sera d'abord testé dans "des entreprises volontaires", afin de réaliser un audit. "C’est une bonne réforme car elle permet d’ajuster en temps réel la perception de l’impôt à l’évolution de vos revenus", a toutefois insisté Edouard Philippe.

Comment va s’appliquer cette réforme ?
 
La réforme prévoit un prélèvement de l'impôt directement sur le salaire. L'impôt sera calculé sur les revenus de l'année en cours et non plus ceux de l'année précédente Chez les salariés, l'impôt sera prélevé par l'employeur. Chez les retraités, la collecte sera réalisée par la caisse de retraite. Les travailleurs indépendants verseront, quant à eux, un acompte mensuel ou trimestriel, calculé en fonction de leurs revenus des mois précédents.


Rénover le modèle social français est «indispensable et urgent »

"S’agissant de l’argent des Français et des recettes de l’Etat, je ne veux pas m’engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien", ajoute le Premier ministre. On va utiliser l'année qui vient pour garantir que le dispositif sera opérationnel et simple pour les employeurs et notamment pour les petites entreprises".
Voté l'an dernier par le Parlement avec le projet de budget pour 2017, le prélèvement à la source devait en principe entrer en vigueur au 1er janvier 2018. Mais dès l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron avait indiqué que cette mesure n'entrerait "en toute hypothèse" pas en vigueur à cette date. Il s'était en effet inquiété du choc psychologique infligé aux Français lorsqu'ils verraient leurs salaires amputés sur leur fiche de paie.