Hier soir, aux alentours de 21h05, les pompiers ont été appelés pour intervenir sur un incendie au restaurant "Kabana Beach". Selon les services de secours, le feu aurait pris dans la cuisine avant de se propager vers une partie menant à la salle de restauration. Les sapeurs-pompiers ont rapidement réussi à maîtriser l’incendie, et heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
Ce mercredi matin, la plage du Souffleur, à Port-Louis, attire l’attention de quelques curieux venus observer les dégâts. Parmi eux, certains prennent des photos, d’autres restent silencieux face aux vestiges partiellement calcinés de ce lieu prisé.
Georges, un habitué des lieux, est également présent. Régulièrement, il venait ici boire son café. En voyant l’ampleur des dommages, il s’est déplacé pour apporter son soutien au propriétaire, Nicolas Sémar. "Cela me touche profondément. C’est un jeune que je connais bien, il s’investit énormément dans son travail. Voir son restaurant ainsi me désole", confie cet ancien commerçant de Port-Louis, encore sous le choc.
Marie-Michelle, habitante de la commune, partage ce sentiment. Attristée, elle rend hommage à l’engagement du propriétaire : "Cela me fait de la peine, surtout pour lui. C’est un jeune dynamique, expérimenté, qui embauche des jeunes de la région".
Pour d’autres, les circonstances de l’incendie suscitent des soupçons. Luc, un passant, n’hésite pas à évoquer un acte "criminel" suscité par la "jalousie".
Au milieu des débris, Nicolas Sémar tente de garder son sang-froid, entre colère et détermination.
Selon lui, un individu aurait volontairement déclenché l’incendie.
Il l'a déjà annoncé. Le restaurant rouvrira ses portes, "très rapidement".
Le Kabana Beach, situé en bord de mer dans la zone des 50 pas géométriques, est depuis plusieurs mois au centre d’un litige avec la municipalité de Port-Louis. Construit sans permis et sans autorisation, le restaurant s’étend sur un espace littoral naturel protégé, ce qui a valu à son propriétaire de se voir condamner par la justice, à deux reprises.
Nicolas Sémar a jusqu’ici résisté, avec le soutien de nombreux habitants. En avril dernier, la destruction du restaurant très fréquenté avait été suspendue face à la mobilisation de ses partisans.