Il l'avait annoncé en juillet dernier. Pour Olivier Dussopt, le ministre du Travail il est "nécessaire d'aller plus loin" en ce qui concerne la réforme de l'assurance chômage. Parmi ses pistes de travail, il énonçait alors ce principe
"Nos règles d'indemnisation doivent tenir compte de la situation du marché de l'emploi, comme le fait, par exemple, le Canada. Quand ça va bien, on durcit les règles et, quand ça va mal, on les assouplit"
Olivier Dussopt, Ministre du Travail
En cela, le ministre reprenait à son compte un engagement de campagne d'Emmanuel Macron.
Le principe est désormais enclenché.
La nouveauté du système réside dans le fait que, lorsque le taux de chômage sera au plus bas, les droits des demandeurs d'emploi baisseront de 40% de baisse.
Avec 7,3% de chômeurs aujourd'hui, la durée d'indemnisation maximale passerait donc de 24 à 18 mois. Et même à 14 mois si la conjoncture s'améliore encore.
Une mesure que les syndicats acceptent très mal. Selon eux, elle pénaliserait d'abord les plus précaires.
Ces nouvelles règles s'appliqueraient à tous les salariés s'inscrivant à Pôle Emploi à compter du 1er février prochain.
Et bien que les demandeurs d'emploi des Outre-mer ne seront pas concernés, les organisations syndicales réagissent de la même manière que celles de l'Hexagone.
Pour autant, il faut quand même souligner que si le principe est désormais connu, ses modalités ne le sont pas. Et il y a fort à parier que cette mesure ne sera jamais appliquée, puisque le décret est pris pour onze mois. Et au sein de l'exécutif, on le dit : il n'est pas prévu que le chômage baisse autant d'ici la fin de l'année prochaine. Il est actuellement à 7,3%.