Infanticide : 13 ans de prison ferme pour Agnès François

Au Palais de Justice de Basse-Terre
13 ans de prison… Agnès François, cette jeune femme de 26 ans qui comparaissait depuis hier devant la Cour d’assises de la Guadeloupe, a été reconnue coupable ce matin d’infanticide.
Le verdict de la cour d'Assises est tombé en fin de matinée, ce mardi. Agnès François écope de 13 années de réclusion criminelle. Elle a été reconnue coupable d'homicide volontaire de son nouveau-né. 

13 ans de prison


La jeune femme âgée de 26 ans comparaissait depuis hier devant le jury de la Cour d’Assises de la Guadeloupe pour infanticide.
Elle était accusée d’avoir enfermé son bébé vivant dans un sac plastique et de l’avoir jeté à la poubelle.
L’avocat général avait requis un peu plus tôt 12 à 15 ans de réclusion criminelle. Son avocat avait plaidé son acquittement. 
Durant le procès, Agnès François avait exprimé des regrets, déclarant avoir eu peur de la réaction de ses parents, baptistes et très pratiquants. Les experts psychiatres et psychologues avaient eux, qualifié son comportement de "fuite en avant". 
Après plusieurs minutes de délibération, le verdict est finalement tombé un peu avant midi. 13 années de réclusion criminelle assortie d’une obligation de suivi socio-judiciaire pendant sept ans, au risque de se voir infliger cinq années supplémentaires d’incarcération.

Le rappel des faits 


Le 1er décembre 2014, alors qu’elle était enceinte de 7 mois, elle avait accouché dans les toilettes du magasin familial à Pointe-à-Pître, d’un petit garçon vivant. Elle l’aurait alors enfermé dans un sac plastique, et jeté dans une poubelle, dans la rue. La jeune femme, âgée alors de 23 ans, s’était ensuite rendue, souffrante, au CHU, pour se faire retirer le placenta. Le corps du nouveau-né n’avait pas été retrouvé. Lors de sa garde à vue, la prévenue avait expliqué que le géniteur était un homme marié ; qu’elle n’avait pas pu avorter à temps ; et qu’elle avait caché sa grossesse à ses parents, de confession baptiste, par peur de leur réaction. Selon les spécialistes qui l’ont examinée, la jeune femme souffre d’une fragilité psychologique. 

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