Dans une dernière étude publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le marché du travail en Guadeloupe est passé au crible. Datée de décembre 2022, cette photographie du tissu économique locale révèle une féminisation et un vieillissement de l’emploi salarié, dans l’archipel. Une tendance qui s’installe depuis quelques années et qui permet de révéler une productivité associée au genre et à l’âge.
La féminisation de l’emploi salarié
La chose n’est pas nouvelle : les femmes sont les plus représentées dans le milieu du travail, en Guadeloupe, mais aussi en Martinique. Un constat qui n’a pas de quoi étonner, quand on sait que la gente féminine représente la part la plus importante de la population active, dans nos régions. Logiquement donc, on les retrouve en plus grand nombre dans les entreprises.
Selon les données relevées en 2019, les femmes représentent 53% de la population active. Bien plus qu’en France hexagonale, où leur part n’est que de 49%.
Dans le détail, cette enquête de l’INSEE nous révèle que les entreprises qui font le choix d’une mixité homme femme connaissent une meilleure performance, notamment dans le secteur des services. Performance économique, avec un chiffre d’affaire plus élevé, lorsque hommes et femmes travaillent ensemble. Ce n’est pas le cas dans tous les secteurs, notamment dans ceux qui induisent une faible féminisation comme, par exemple, le secteur de la construction.
Vieillissement de l’emploi salarié
Autre aspect mis en lumière par cette étude : la mixité dans les âges.
Entre 2003 et 2012, la part des Séniors, dans la population active, a doublé. Aussi, les personnes âgées de 55 à 64 ans sont réparties de façon homogène dans de nombreux secteurs d’activité : 14% dans la construction et l’Industrie, 12% dans le commerce et 12% dans les services.
Tout comme la mixité de genre, c’est lorsque la part Séniors/Jeunes est équilibrée que les entreprises s’en sortent le mieux.
Ainsi, cette étude nous donne finalement une clé quant à notre ‘’travailler ensemble’’.
Le tissu économique, pour rester en bonne santé et compétitif, a besoin de tous, l’expérience des uns compensant l’attrait des autres pour les nouvelles technologies d’une part et, par ailleurs, les femmes et les hommes chacun avec une vision à offrir à l’entreprise.