Selon l'ancien maire, en fonction de 2008 à 2019, une telle différence de déficit ne pourrait s'expliquer par une meilleure gestion de la ville mais plutôt par des écritures comptables suggérées lors de son mandat qui ont finalement été effectuées à partir de son départ.
Ce n'est pas trop honnête de faire croire à la population, aux citoyens, que j'aurais gaspillé, dépensé inutilement 90 ou 120 millions d'euros. La réalité, c'est qu'il y a une manière d'écrire les comptes qui avaient probablement été mal faits par les équipes que j'ai dirigées. Et une fois qu'on rétablit ceci, on sort 45 millions d'un coup, en une année et pas par une bonne gestion.
Jacques Bangou, ancien maire de Pointe-à-Pitre
Une analyse des comptes arrêtée depuis 2019 qu'un expert mandaté par le mouvement "Sanblé Pou Lapwent" établit par de meilleurs choix stratégiques au lieu d'une administration efficiente de la ville, comme le laisse croire l'équipe en place, selon lui.
On vend le patrimoine et en ce qui concerne la rénovation urbaine, comme ce n'est pas clair, on décide de la sortir de la comptabilité. Or, quand vous vendez d'un côté et que vous sortez de la comptabilité de l'autre, ce ne sont pas des économies de fonctionnement. Ça, c'est une stratégie pour alléger le déficit de la commune. Ce qui est essentiel, c'est le fonctionnement. Là aussi, il y a des déficits qui se sont aggravés au cours des deux années.
Consultant en finances publiques
Reste alors à savoir si l'avis de la Chambre régionale des comptes pour l'année 2022 confirmera l'analyse. Révélation ou stratégie politique... Jacques Bangou n'écarte pas une candidature aux municipales de 2026.