"Je suis vivante", dit-elle en créole haïtien pour sa première intervention publique depuis l'attentat. "Je suis vivante mais j'ai perdu mon mari, Jovenel", ajoute-t-elle dans cet enregistrement authentifié pour l'AFP par le ministre haïtien de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez.
Martine Moïse veut poursuivre la "bataille" de son mari
MESSAGE DE LA PREMIÈRE DAME MARTINE MOISE. pic.twitter.com/cFQW70xTFE
— Martine Moïse (@martinejmoise) July 10, 2021
Jovenel Moïse a été criblé de balles dans sa résidence mercredi vers 1 h du matin, par un commando armé composé de 28 hommes (26 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne), dont 17 ont été arrêtés par la police d’Haïti et trois tués.
Blessée, la Première dame a d’abord été soignée dans un hôpital local avant d’être évacuée par avion vers Miami.
En un clin d’œil, les mercenaires sont entrés dans ma maison et ils ont criblé mon mari de balles (...) sans même lui donner la chance de dire un seul mot.
Le président du pays se battait, dit-elle, pour "les routes, l’eau et l’électricité, le référendum et les élections prévues en fin d’année".
"C’est une bataille qu’il menait pour nous, il faut continuer", a-t-elle assuré.
L’assassinat de Jovenel Moïse menace de plonger Haïti dans le chaos et la communauté internationale a appelé le pays caribéen à maintenir les élections présidentielles et législatives prévues en septembre et novembre.
"Je ne vous abandonnerai pas", dit aussi Martine Moïse, qui promet de participer bientôt à un échange en direct sur Facebook.
Haïti demande à Washington et à l'ONU l'envoi de troupes
Dans le même temps, le gouvernement haïtien a demandé aux Etats-Unis et à l'ONU d'envoyer des troupes en Haïti afin d'aider à sécuriser des sites stratégiques, de crainte qu'ils ne soient sabotés après l'assassinat du président Jovenel Moïse, a indiqué vendredi un ministre.
"Après l'assassinat du président, nous avons pensé que les mercenaires pourraient détruire quelques infrastructures afin de créer le chaos dans le pays. Au cours d'une conversation avec le secrétaire d'Etat américain et l'ONU, nous avions fait cette requête", a affirmé à l'AFP Mathias Pierre, ministre chargé des questions électorales.