Puisque nous sommes à la veille de Noël, voilà un présent que vous pourriez offrir : le livre "La petite économie insulaire de la Guadeloupe. Bilans, enjeux et perspectives", paru en octobre 2022 aux éditions L’Harmattan.
L’auteure Johanna Pierre-Justin Virapatirin propose là un ouvrage de référence, pour analyser l’économie de l’archipel ; un sujet que cette enseignante-chercheure à l’Université des Antilles (UA) maîtrise. En effet, titulaire d’un doctorat en sciences de gestion, elle consacre ses recherches aux styles de management dans les cultures postcoloniales. Cette thématique était aussi celle choisie pour sa thèse, soutenue en juin 2021, toujours avec un zoom sur le cas de la Guadeloupe.
Dans le livre précité, Johanna Pierre-Justin Virapatirin dresse un bilan de l'économie locale, avec ses faiblesses mais, surtout, ses forces. Rédigé d'une traite, il a monopolisé son auteure durant tout juste trois semaines :
J’ai commencé la rédaction de ce livre le 10 août et, au 1er septembre, il était envoyé à mon éditeur ! J’ai arrêté de dormir pendant trois semaines, j’ai un peu arrêté de manger aussi ! Mais, à vrai dire, ce livre était en moi. Il était en gestation depuis quelques années déjà, puisqu’il est le fruit, une déclinaison d’une partie de ma thèse de doctorat, que j’ai soutenue l’année dernière. C’est une partie retravaillée, retransformée, un travail de recherche déjà commencé en amont.
Johanna Pierre-Justin Virapatirin, auteure de "La petite économie insulaire de la Guadeloupe. Bilans, enjeux et perspectives"
On trouve dans cet ouvrage des solutions pour mieux faire ensemble. Le souhait de Johanna Pierre-Justin Virapatirin était en effet dit-elle d’ "offrir un cadeau à mon territoire, à mes compatriotes, à mes frères, aux Guadeloupéens" car, explique-t-elle, il s’agit pour eux de mieux se connaître, mieux se comprendre, mieux vivre ensemble et, surtout, mieux fonctionner ensemble.
Certes, "petite économie" rime avec un certain nombre de spécificités, qu’il ne faut pas forcément voir comme des handicaps.
Il en ressort des vulnérabilités, propres à toutes les petites économies insulaires françaises et dans le monde. Il en ressort des spécificités culturelles locales anthropologiques, des spécificités locales historiographiques, des spécificités d’ordre économique et liées à notre petite entreprise locale... Mais nous sommes une culture riche, riche, riche et résiliente ! Les vulnérabilités peuvent être considérées comme des régularités insulaires, que nous pourrions transformer en atouts.
Johanna Pierre-Justin Virapatirin, auteure de "La petite économie insulaire de la Guadeloupe. Bilans, enjeux et perspectives"
Mais alors pourquoi le développement de l’économie locale n’est pas plus significatif ? Vraisemblablement, on auto-entretient des biais culturels, liés au management, au post-colonialisme, à la double coupure géographique et familiale vécue dans le passé, selon Johanna Pierre-Justin Virapatirin.
"La petite économie insulaire de la Guadeloupe. Bilans, enjeux et perspectives" est disponible sur toutes les plateformes numériques, ou à la commande, ainsi que chez les libraires de la Guadeloupe.