Un renouvellement quinquennal qui, cette année, verra s’affronter trois listes dont celle du président sortant Charly Vincent.
Une élection sous haute surveillance car le scrutin de 2017 s'était déroulé dans un climat extrêmement tendu. La Direction des Affaires Maritimes avaient même dû faire appel aux gendarmes pour ramener l'ordre au siège du Comité des Pêches.
L'UMPG, syndicat de Charly Vincent, avait largement remporté cette élection de 2017, scrutin toutefois contesté par le SYMPA CFDT qui avait fait un recours en justice. Le syndicat contestait la validité des bulletins et la légitimité de l'UMPG, syndicat guadeloupéen non rattaché à une organisation nationale.
Pour ce scrutin de renouvellement de 2022, le climat est aussi tendu. Trois candidats en lice : le président sortant Charly Vincent, il sera face à Jean-Michel Landre de la CGT et également Thierry Attile du SYMPA CFDT.
Un scrutin sous l'œil vigilent des autorités maritimes pour éviter les débordements de 2017. Scrutin sur lequel planent beaucoup d'incertitudes quant au résultat final. L'enjeu est de savoir si l'UMPG maintiendra la mainmise sur l'institution représentative des marins-pêcheurs et par conséquent, si Charly Vincent conservera son poste de président.
Un secteur encore en recherche de développement
Les premières mandatures ont été consacrées à doter le Comité des pêches de moyens opérationnels et à conduire les premières actions au bénéfice des marins-pêcheurs.
En fait, organiser le secteur à travers, notamment, l'assistance technique pour obtenir les fonds européens, le plan pour une pêche durable et le DCP collectif.
En 2022 le secteur doit faire face à une crise quasi structurelle, outre la mise en place des DCP, les dispositifs de concentration de poissons pour lesquels les professionnels font appel à l'aide publique. Dans leur cahier de revendications aux autorités, notamment à la Région, les marins-pêcheurs demandent le paiement des dossiers PCS, le plan de concentration des surcoûts, l'aide d'urgence pour toutes les entreprises aquacoles, un prix plafond pour le carburant et l'ouverture de la COMAPEGA, la coopérative des marins-pêcheurs, avec l'aide de la Région.
Par ailleurs, le secteur est frappé par les mesures conséquentes du chlordécone et du Covid, sans compter la concurrence féroce des produits de pêche importés et vendus à bas prix.
Une filière qui est passée de 950 marins pêcheurs en 2020 à 600 aujourd'hui selon les professionnels.