Journée européenne du vent et de l’énergie éolienne : des freins au développement de l’éolien en Guadeloupe

Parc éolien de Sainte-Rose (photo d'illustration)
Une journée pour promouvoir l’énergie éolienne. C'est l'objectif de la journée européenne du vent organisée chaque année, le 15 juin. En Guadeloupe, elle ne représente que 7% du mix énergétique.

Ce jeudi 15 juin c’est la journée européenne du Vent et de l’Energie éolienne. En Guadeloupe, on compte actuellement 13 parcs éoliens qui, l’an dernier, ont fourni 7% du mix électrique de l’archipel.
Un chiffre en progression par rapport à 2021, mais encore en deçà du pic atteint il y a tout juste 10 ans. Tous les spécialistes sont pourtant d’accord, le potentiel de l’éolien en Guadeloupe est énorme.

Des freins au développement de l'éolien en Guadeloupe

En Guadeloupe, les débuts de la production d’électricité grâce à l’énergie éolienne remontent à 1992année de la mise en service du parc éolien du Souffleur à La Désirade. La production a atteint son maximum en 2013, mais elle a ensuite décliné régulièrement, avant de recommencer à progresser, lentement, ces dernières années. 

Même si l’archipel a un fort potentiel de développement en matière d’énergie éolienne, estimé entre 70 et 110 MW, la production atteint aujourd’hui à peine la moitié de cet optimum.

Plusieurs obstacles constituent un frein au développement de l’éolien en Guadeloupe.
L’évolution du cadre réglementaire et le renforcement des contraintes en premier lieu, mais aussi la difficulté d’acceptation de la part de la population ou encore, pour la Grande-Terre, la présence du radar de Météo France.
De nouveaux projets devraient malgré tout voir le jour, comme le deuxième parc éolien que la société Valorem, qui exploite celui de Sainte-Rose, envisage d’implanter l’an prochain au Lamentin.

Un état des lieux loin des objectifs

En attendant, c’est surtout le renouvellement des parcs existants qui permet d’augmenter la part de l’énergie éolienne dans le mix électrique de l’archipel. À un rythme pour l’heure insuffisant pour atteindre les objectifs d’indépendance énergétique fixés par la Région.
En effet, en 2019, la programmation pluriannuelle de l’énergie votée par la collectivité fixait à 2030 l’indépendance énergétique de l’île. Un objectif ambitieux, puisque selon EDF, le territoire se plaçait plutôt sur une trajectoire autour de 50% en 2023 et 75% en 2028.

Dans l'archipel, 34% de la production électrique provient des énergies renouvelables, à savoir l’éolien, la géothermie ou encore le solaire.