Ce 21 mars, c’est la journée internationale des forêts. Comme son nom l’indique, l’objectif de cet évènement est de valoriser la forêt, mais aussi les arbres et le bois. Il s’agit également de parler de "gestion durable" et de "services rendus par les écosystèmes forestiers".
Comment se porte la forêt, ou plutôt les forêts, de l’archipel ?
La DAAF a publié, en février 2020, le programme régional de la forêt et du bois de Guadeloupe. Ce programme détaille de nombreuses pistes de réflexion et d’actions. Et, au fil des pages, on comprend mieux le rôle que joue chaque type de forêt, vis-à-vis de l’homme.
Sans la mangrove, Baie-Mahault serait envahie par les eaux.
Sans la forêt du littoral, nos plages se réduiraient comme peau de chagrin.
Sans la forêt étagée, l’eau serait bien moins filtrée et moins bien répartie sur le massif.
Comme l'indiquent ces quelques exemples, la (les) forêt(s) guadeloupéenne(s) jouent un rôle environnemental crucial ; diverse(s), elles sont riches de 353 différentes espèces d’arbres.
Mais ces espaces sont menacés, par les dépôts d’ordure, les braconnages, les défrichements et les occupations illicites. Des maux qui concernent les forêts aussi bien publiques que privées.
L’Office national des forêts (ONF) parvient, tant bien que mal, à faire respecter les forêts qui relèvent du régime forestier.
Quelle gestion des forêts privées ?
La forêt privée, quant à elle, échappe à ce contrôle et force est de constater qu’elle est peu valorisée, peu gérée, car très morcelée. Il faut savoir que l’on recense 31.000 parcelles de forêts privées ; elles sont généralement de petite taille et un grand nombre de propriétaires forestiers ne savent pas exploiter de tels sites.
Former les particuliers propriétaires serait une des actions à mener en priorité.
Une protection envisagée tous azimuts
Les autres pistes d'actions, en vue de la préservation des espaces forestiers, sont nombreuses : il est question de rendre plus efficaces les contrôles de défrichement illicites, de cartographier les terrains à reboiser, d'exploiter le bois d’élagage et de déchets verts, de mettre en place une formation dédiée aux métiers de la filière forêt/bois (elle n’existe pas, en Guadeloupe) et organiser cette filière. Le bois utilisé chez nous est majoritairement importé, car le bois local est trop coûteux.
Enfin, la Guadeloupe accueille, chaque année, de plus en plus de touristes, dont beaucoup sont attirés par la forêt. Il faut désormais réfléchir à mieux les répartir sur les différents sites remarquables ; ceux-ci sont parfois faciles d’accès et donc très (trop) fréquentés.