L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente en France et un facteur de risque important de maladies cardiovasculaire, rénale et de démence. Un rapport de Santé Publique France souligne qu'en France, 17 millions de personnes sont touchées par l'hypertension. Une pathologie qui multiplie le risque de souffrir d'une maladie cardiovasculaire.
Pire, une personne hypertendue sur deux ne sait pas qu'elle souffre d'hypertension. En cause, un problème de diagnostic, Santé publique France recommande plus de dépistage chez le médecin, car la pression artérielle fluctue beaucoup au cours d'une journée et il faut répéter ces mesures pour pouvoir poser le diagnostic d'hypertension artérielle.
Et lorsque le diagnostic est posé les malades ne suivent pas les recommandations. Seul un hypertendu sur quatre prend un traitement pour contrôler sa tension. L'automesure de la tension est préconisée à l'aide d'un tensiomètre. Si la tension est égale ou supérieure à 14/9, il vaut mieux consulter.
Aujourd’hui, la mesure de la tension artérielle est possible en dehors du seul cabinet médical grâce à des appareils d’automesure. Actuellement, 4 millions de ces dispositifs sont utilisés en France.
- 25 % des hypertendus traités possèdent un appareil à domicile ;
- 18 % l’utilisent régulièrement (au moins une fois par mois ) ;
- 10 % seulement ont acheté cette appareil sur les conseils de leur médecin.
Cette technique reste donc trop peu utilisée et insuffisamment conseillée par les médecins, même si depuis quelques années, on note une nette amélioration.
En Guadeloupe, selon l'étude Kannari, plus de la moitié des hypertendus Guadeloupéens (53 %) sont des hypertendus traités. Moins d’un hypertendu sur dix (8 %) a connaissance de sa maladie, mais n’est pas traité et près de quatre hypertendus sur dix (39 %) ont été dépistés lors de l’enquête.
La prévalence de l’hypertension artérielle est estimée à 39 % sans différence selon le sexe. L’âge avancé, l’obésité ainsi que l’usage d’un traitement hypocholestérolémiant sont des facteurs fortement associés à l’hypertension artérielle dans notre population guadeloupéenne.
L’obésité et la consommation excessive d’alcool sont des facteurs à risques de cette maladie. En Guadeloupe, l’hypertension artérielle touche plus de femmes que d’hommes mais concerne tout de même 1 adulte sur 4.
Pour profondément agir et lutter contre l’hypertension artérielle, c’est une véritable éducation alimentaire, une promotion accrue de l’activité physique et des campagnes contre la consommation excessive d’alcool, qu’il faut multiplier . La Guadeloupe est en état d’urgence quand une personne sur deux après 60 ans, est hypertendue
Pour voir l'Etude menée sur l'hypertension en Guadeloupe
Une journée pour sensibiliser le grand public
C'est le 14 mai 2005 qu'a été décrétée la Journée mondiale de d'hypertension artérielle par la Ligue mondiale contre l'hypertension. Une journée mondiale fixée au 17 mai de chaque année.
Le but de la Journée mondiale de l'hypertension artérielle est de communiquer au public l'importance de l'hypertension et la gravité de ses complications médicales, et de fournir de l'information sur sa prévention, sa détection et son traitement.
Longtemps silencieuse, l’hypertension artérielle peut entraîner des complications très graves : infarctus, attaques cérébrales…Il y a hypertension artérielle lorsque la force du sang contre les parois des vaisseaux sanguins est trop élevée. L’hypertension artérielle peut endommager des organes vitaux comme le coeur, le cerveau ou les reins.
En Guadeloupe, le GIP-Raspeg organise un évènement autour de cette maladie. Un webinaire en présence du Dr André Atallah, président du Groupe HTA- Guadeloupe et Catherine Borgia, infirmière à l’Ecole du Cœur. Le rendez-vous est à 18 h, ce mercredi, sur Zoom et les réseaux sociaux.
Parmi les malades, seul un sur quatre a une pression artérielle contrôlée
Si plus d'1,6 million d'adultes initient chaque année un traitement antihypertenseur, "la crise de la Covid-19 a eu un impact significatif avec une baisse de 11% de ces initiations en lien avec une diminution du recours aux soins".
En 2020, cette diminution a été particulièrement importante chez les femmes (-16%), atteignant même plus de 30% de baisse chez celles âgées de 75 à 84 ans par rapport à la baisse observée chez les hommes (-5%).
Et en 2021, contrairement à ce qui a été observé chez les hommes, aucun rattrapage ne l'a été chez les femmes.
Nota Bene : « KANNARI : Santé, nutrition et exposition au chlordécone aux Antilles » est une enquête réalisée en partenariat, entre l’InVS, l’Anses, les ARS, les observatoires régionaux de santé de Guadeloupe et de Martinique et l’Insee.
Un de ses objectifs était d’évaluer l’état de santé de la population guadeloupéenne en 2013 en termes de prévalences du surpoids, de l’obésité et de certaines maladies d’intérêt (diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie et asthme).