Premier cas de Mpox en Europe : La vaccination un rempart efficace contre la propagation de la maladie, selon l'OMS

La vaccination, rempart contre le Mpox
C’est officiel, l'Organisation mondiale de la santé, qui a réuni hier comme prévu son comité d’urgence sur le Mpox ou Monkeypox anciennement appelé la « variole du singe », a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale face à la résurgence des cas en Afrique. C’est la deuxième fois en deux ans que l’OMS prend une telle décision concernant cette maladie. Le variant létal du virus est apparu pour la première fois sur un cas importé en Suède. Un appel aux fabricants de vaccin a été lancé.

Depuis 2022, plus de 38 000 cas de MPox ont été recensés dans 16 pays africains, avec près de 1 500 décès, et une augmentation vertigineuse des cas en 2024 : + 160 % sur un an. Cette nouvelle épidémie est due essentiellement à une souche du virus plus contagieuse et plus mortelle. Elle a été identifiée en République démocratique du Congo en septembre 2023. L’OMS invite les fabricants de vaccins à soumettre des dossiers de candidature. Actuellement, deux vaccins antivarioliques sont utilisés contre la maladie. Une récente étude française parue le 31 juillet dans la revue The Lancet Regional Health-Europe confirme qu'une vaccination rapide peut protéger les populations à risque.

La vaccination a fait ses preuves

La variole du signe se transmet principalement lors de rapports sexuels, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels. Le virus peut aussi se propager par contact direct avec des objets contaminés par des lésions cutanées ou par des simples gouttelettes respiratoires. Les symptômes sont multiples : frissons, maux de tête, douleurs musculaires, fièvre, ganglions lymphatiques enflés. Des éruptions cutanées peuvent aussi apparaître.

Alors pour lutter contre la maladie, la vaccination a fait ses preuves. L'an dernier pour endiguer une épidémie naissante en France, une campagne d'urgence a été lancée avec le vaccin "imvanex" fabriqué par un laboratoire danois. En seulement cinq semaines, les infections ont chuté de manière spectaculaire avec 64% des cas en moins. La vaccination a également permis de réduire les contaminations. Les chercheurs ont aussi constaté l'efficacité de la vaccination infantile avec 85% de risque de contamination en moins du virus.

Un premier cas importé en Europe

Aujourd'hui avec la nouvelle souche plus mortelle et contagieuse en Afrique centrale, l'OMS a déclenché une alerte internationale. Après l'épidémie en République  Démocratique du Congo, une personne vivant dans la région de Stockholm, en Suède, a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1 du virus du mpox, une première hors d'Afrique, a annoncé l'Agence suédoise de santé publique. L'OMS s'engage à coordonner rapidement la riposte mondiale en collaborant étroitement avec chacun des pays touchés par cette épidémie.

La confirmation du mpox du sous-type clade 1 en Suède reflète clairement l'interconnexion de notre monde (...) Il est probable que d'autres cas importés de clade 1 soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Il est impératif que nous ne stigmatisions pas les voyageurs ou les pays/régions. Ce n'est qu'en travaillant ensemble, en partageant les données et en prenant les mesures de santé publique nécessaires que nous pourrons contrôler la propagation de ce virus.

Communiqué de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé