MPox en République Démocratique du Congo : l'OMS pourrait déclencher une alerte internationale face à l'ampleur de l'épidémie

Photo d'illustration variole du singe
L’Organisation Mondiale de la Santé va réunir mercredi son comité d'urgence. La cause, l’apparition en République Démocratique du Congo d’une nouvelle souche du MPox (anciennement appelé Monkeypox, ou variole du singe), maladie qui avait sévi en 2022-2023. Selon les autorités sanitaires mondiales, cette nouvelle souche du virus est plus contagieuse, et plus dangereuse. La mortalité est en hausse, en particulier chez les enfants. L’OMS craint le pire quant à une propagation mondiale et pourrait déclencher une alerte.

Faut-il décréter le plus haut degré d’alerte face à l'épidémie de Mpox qui frappe la République Démocratique du Congo ? L’organisation mondiale de la santé est en tout cas des plus inquiète. La décision sera prise mercredi par le comité d'urgence.

Une nouvelle souche du virus plus mortelle

Car le MPox, en français, la variole du singe, présente aujourd’hui une nouvelle souche, plus contagieuse et plus dangereuse. Elle est apparue en septembre 2023 en République Démocratique du Congo : 14.000 cas recensés en 6 mois, 511 décès. Et elle a gagné d’autres pays africains, où la maladie n’était pas endémique.

Selon l’OMS le taux de mortalité de ce variant est plus important, en particulier chez les enfants, qui sont cette fois les plus touchées par le Mpox. Ce dernier se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, de dos, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques gonflés et une grande fatigue. Il peut provoquer des éruptions cutanées.  

Accélérer la mobilisation nationale et internationale

Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette infection, transmissible à l'homme, notamment par les rapports sexuels.

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En réunissant son comité d'urgence pour déclencher une alerte, l’OMS souhaite ainsi donner un coup d’accélérateur à la mobilisation nationale et internationale contre la diffusion de l’épidémie. 

L’urgence de santé publique de portée internationale permet de donner plus de moyens humains, financiers et logistiques et ainsi diminuer le risque de dissémination, en particulier dans les populations à risque.

Antoine Gessain, responsable de l’unité d’épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes à l’Institut Pasteur

Lors de la précédente crise, près de 5000 cas avaient été recensés en mars 2023 en France.