Journée nationale du don d'organe : Le délai d'attente est encore trop long en Guadeloupe

44 mois et 1/2 d’’attente, c’est le délai moyen pour qu’un malade du rein soit transplanté en Guadeloupe. Une durée bien au dessus de nombreuses régions de l’Hexagone. L’association Renallo dénonce une "inégalité d’accès à la greffe rénale".
Ce vendredi, comme chaque 22 juin, c'est la journée nationale du don d’organes. Renaloo, une association de patients insuffisants rénaux, vient de publier une étude sur les délais des greffes rénales. Selon cette étude, 44 mois et demi d’attente pour un patient au CHU de la Guadeloupe contre 13,1 mois dans un établissement de l’Hexagone. L’association dénonce ainsi une inégalité d’accès à la greffe rénale.

Non respect des procédures ?

Ce chiffre paraît choquant, mis en adéquation avec le temps d'attente du CHU de Caen, soit, un peu plus de 13 mois. Renaloo dénonce ainsi le non respect de l'équité de la répartition des greffons entre patients. Une répartition à l'échelle nationale. Selon l'association, les divers établissements de France ne respecteraient pas la loi bioéthique de 1994, qui prévoit une mise en commun des reins des personnes décédées. Une redistribution en fonction des demandes par département. Une inéquité qui serait due au système dit du "rein local". 
Renaloo souligne que seul l'un des reins est mis dans le circuit national. L'autre est sanctuarisé pour être utilisé par l'établissement local.

Désaccord des spécialistes locaux

Au delà de la dénonciation qui pointe nos difficultés, des spécialistes locaux qui ont consulté ce rapport estiment qu'il comporte beaucoup d'erreurs. Un rapport qui ne serait pas d'actualité, selon eux. Ne serait-ce que pour le nombre de centres de prélèvements. Il y en a trois... En Guadeloupe, Martinique et Guyane. Il y a eu des progrès depuis la première greffe chez nous, le 1er juin 2004.
Au 21 novembre dernier, le CHU avait réalisé 469 greffes rénales et 328 patients sont porteurs d'un greffon fonctionnel.