"L. A." (Librairie Antillaise) en passe de devenir "Cultura"

La librairie Antillaise du centre commerciale de Destrelland, à Baie-Mahault, va augmenter sa surface de vente et changer d’enseigne. Fini L. A (Librairie Antillaise), Guadeloupe Médiastores, la société propriétaire, va dans les prochains mois exploiter l’enseigne nationale « Cultura ».

La CDAC, la commission départementale d’aménagement commercial, a dit oui, la semaine dernière. Elle est obligatoirement saisie pour les surfaces de vente de plus de 1 000 m2. L’espace de vente de la Librairie Antillaise va passer de 1008 à 1238 mètres carré. 230 mètres carré de plus. Il ne s’agit pas d’une extension de bâtiment. Selon nos informations, l’opération est rendue possible grâce à un réaménagement intérieur. La promesse d’embauches locales supplémentaires aura sans doute aussi pesée dans la balance.

Médiastores Guadeloupe, filiale du Groupe Librairie Antillaise, est à la manœuvre. Cette augmentation de surface de vente vise à asseoir encore plus sa bonne position sur le marché local.
L'objectif du deuxième étage de la fusée est aussi de bénéficier d’une infrastructure numérique optimum. Booster les ventes sur le store numérique. La librairie Antillaise ne veut plus être toute seule dans cette vaste concurrence. Elle espère bénéficier d’un appui d’un puissant réseau.
Pour cela, changement d’enseigne : place désormais à "Cultura". Une force de frappe montante bien installée dans l’hexagone. Elle s’est donnée pour mission de tailler des croupières à la Fnac et autres médiastores de France. C’est une stratégie bien lancée. Le groupe antillais a déjà opéré sa mutation en Guyane avec l’ouverture d’un espace de vente Cultura, à Matoury.

La réaction est prudente sur le marché local. Les responsables de la Librairie Générale, contactés, saluent ce « pas important » pour la culture dans l’archipel, tout en regrettant que ce soit une enseigne nationale qui remplace la Librairie Antillaise. 

Notez que la décision de la commission départementale est encore susceptible de recours devant la commission nationale d’aménagement commercial.