Le directoire de la Société Aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC) tenait ce vendredi 29 janvier, une conférence de presse afin de tirer le bilan de fonctionnement de la structure après une année marquée par la crise sanitaire et ses multiples conséquences.
Comme pour de nombreuses entreprises, la crise sanitaire est mal tombée pour l'aéroport Pôle Caraïbe. En 2019, la plateforme aéroportuaire était en passe de devenir un hub pour les passagers en provenance de l'Europe avec un trafic, en fin d'année 2019, à 2 488 782 passagers.
Ce résultat, complété par une croissance de 23% en cinq ans, justifiait une série d'investissements destinés, notamment, aux travaux d'extension du site. L'émergence de la covid-19 en Europe a coupé net cette dynamique positive. La fermeture des frontières, le confinement et les restrictions de déplacement ont fait chuter le trafic de 49% par rapport à 2019. En avril/mai 2019, la chute s'établit même à - 89.1% retrouvant des valeurs datant de 1988.
Le constat est le même pour le fret qui accuse une baisse de 18% en 2020.
Les morts et les blessés
Avec moins d'avions, moins de passagers et quasiment aucune visibilité sur l'avenir, la société aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC) s'est rapidement adapté à ces nouvelles conditions. En plus de quelques adaptations en interne, le directoire a pris des mesures financières rapides pour compenser les pertes dues à la crise. Malgré cela, la crise sanitaire représente une chute de 22 millions d'euros de chiffres d'affaire. Les recettes de la taxe aéroportuaire ont fondu de 6 millions d'euros, même régime pour la trésorerie qui affiche 15 millions d'euros de moins. L'endettement, quant à lui, s'établit à 33 millions d'euros.
Ainsi, les investissements nécessaires à l'adaptation de la structure ont été réorganisés, entre les dépenses nécessaires et celles qui peuvent encore être différées.
Avancer à petits pas
En dépit des mauvais signaux donnés par l'épidémie, la SAGPAC entend bien continuer son évolution, mais à un rythme plus doux. L'extension et le chantier de rénovation de la piste d'atterrissage sont toujours d'actualité. Toutefois, au lieu d'une livraison en 2025, le Directoire prévoit trois ans de latence et fixe une date butoire en 2028. Alain Bièvre, président de la SAGPC, espère même dans quatre ans un retour du trafic à un niveau similaire à 2019.