Son excellence Jawed Ashraf, ambassadeur de l'Inde en France a posé à son arrivée la première pierre de l’esplanade du premier jour. Elle sera située non loin du Memorial Acte, en bord de mer, comme pour rappeler l’arrivée des premiers Indiens en Guadeloupe. C’était en 1854 à bord de l’Aurélie.
Deuxième étape de sa visite, les Archives départementales, à Gourbeyre, où les indo-descendants peuvent désormais retracer leur filiation. Des actes de naissance et de mariage, des photographies, des documents administratifs, des correspondances, des rapports... Des ressources précieuses qui y sont conservées en parfait état, qui permettent de retracer l’histoire des premiers Indiens de Guadeloupe.
Dimitri Garnier, responsable des accueils des publics au sein des Archives départementales de Guadeloupe a pu leur dévoiler un registre matricule militaire ainsi que des dépêches ministérielles. "C’est la correspondance du ministère des colonies au gouverneur de la Guadeloupe... il y a des choses extrêmement diverses qui permettent d’expliquer l’histoire" précise-t-il.
L’histoire des premiers Indiens de Guadeloupe c’est d’abord l’histoire d’un périple…
Celui de 42 000 hommes femmes et enfants à bord d’un voilier, désignés pour venir travailler au moins cinq ans dans les champs de cannes.
Beaucoup mourront avant la fin de leur contrat, d’autres repartiront mais 15 000 resteront sur place.
Une histoire riche décrite ici dans cette exposition mémorielle.
Pour Benoît Jullien, directeur des Archives départementales de la Guadeloupe, elle répond à de nombreuses questions.
Savoir comment concrètement 42 000 Indiens se sont substitués à 90 000 esclaves qui avaient été libérés ? Comment des esclaves sont devenus citoyens et comment ils sont devenus de nouveaux travailleurs ?
Benoît Jullien, directeur des Archives départementales de la Guadeloupe
Cette visite vise à resserrer les liens entre l’Inde et la Guadeloupe.
L’ambassadeur a annoncé l’extension de la carte OCI, la carte de citoyen d’outre-mer de l’Inde en Guadeloupe et en Martinique. L’idée : permettre aux indo-descendants d’obtenir un visa pour visiter, vivre ou encore travailler en Inde.
À (re) voir le reportage de Lydia Quérin et Ludovic Gaydu :