L'ARS alerte sur une recrudescence des cas de dengue en Guadeloupe

Ils sont légion... Toujours plus agressifs, les fameux moustiques Aedes aegypti, vecteurs de la dengue. Et la saison des pluies n’a rien arrangé. Le moustique prolifère à vitesse grand V ; partout sur le territoire, les foyers explosent.

Plusieurs foyers détectés

Une recrudescence qui préoccupe les autorités sanitaires. Santé publique France et l’Agence régionale de santé de Guadeloupe avancent le nombre de 400 cas cliniquement évocateurs enregistrés en médecine de ville depuis le mois d’octobre contre une cinquantaine les huit semaines précédentes.

Depuis le début de l’année, 26 cas sont confirmés biologiquement dont 13 pour le seul mois de novembre.

Deux foyers ont été détectés sur la commune de Saint-François et d’autres cas sporadiques sont
signalés en plusieurs endroits de l’île notamment à Baie-Mahault et à Capesterre Belle-Eau.

Une circulation de la dengue en hausse dans le bassin Caraïbe, des flux de voyageurs autour d’évènements importants (festivals, Route du Rhum) et une saison particulièrement pluvieuse sont autant de facteurs pouvant rapidement permettre une dégradation de la situation épidémiologique.

Une prolifération due pour beaucoup, selon les services de la santé, aux comportements individuels qui contribuent à l’augmentation des gîtes de reproduction du moustique.

Pour tenter de trouver la parade, l’ARS maintient ses actions en matière de lutte anti vectorielle et renforce la surveillance épidémiologique.

Recommandations de prévention

• Consulter un médecin en cas de forte fièvre, éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.
  
  
• Se protéger des piqûres :
  - Utilisation de moustiquaires (particulièrement pour les enfants) ;
  - Utilisation de répulsifs cutanés, particulièrement pour les malades et les personnes vivant à proximité de malades ;
  - Port de vêtements longs ;
  - Utilisation d’insecticides domestiques (diffuseur électrique d'insecticides, etc...)
  
  
• Eviter la prolifération des moustiques par le contrôle régulier de tous les lieux de reproduction qui se trouvent à l’extérieur et à l’intérieur de la maison.
  - En particulier les gouttières et les regards d’eaux pluviales ne devront pas provoquer de stagnation d’eau ;
  - Eliminer les plantes en eau ;
  - Supprimer les coupelles de pots à fleurs ou les remplacer par des dessous plats ne permettant pas des stagnations prolongées d’eaux ;
  Eliminer ou renverser tous les objets susceptibles d’accumuler des eaux pluviales autour des habitations.